Comme P.E.T.en d’autres temps, S. Dion est au service de l’institution fédérale. Même élu, il représente moins ses électeurs qu’il ne représente le « fédéral » auprès de ses électeurs ! Nous n’avons rien à attendre ni de Dion, ni d’Harper, ni de Layton. Tous pareils ! Aucun n’est au service du peuple québécois. Aucun.
Le Bloc doit être appuyé par les indépendantistes. Cela est vital Et plus que jamais !
Les conservateurs veulent aller en élection au moment où les libéraux fédéraux sont très faibles. Cela est normal et de bonne guerre. Pour le moment, les conservateurs semblent se résigner à ne pas pouvoir se débarrasser du Bloc. Pas complètement en tous cas. Mais simplement augmenter leur députation au Québec pourrait les satisfaire. Les sondages semblent leur permettre un peu d’espoir. Cela leur donnerait « du momentum ».
Alors ils vont affronter le Bloc. L’ennemi.
Maintenant rassurés sur leurs arrières, c’est-à-dire croyant que les libéraux fédéraux de Dion ne sont plus dans le portrait, ni au niveau canadien, ni au niveau québécois, les conservateurs ont en appétit les nombreux comtés détenus par le Bloc. Ils sont cependant réalistes. Leur attaque, très habile---longuement préparée par les références à la nation québécoise ainsi qu’au concept du Canada-Uni--- pourrait leur servir à augmenter leur crédibilité ici, au Québec, mais surtout, paradoxalement, en Ontario.
Comme P.E.T., naguère, qui cassait du sucre sur le dos du Québec, pour se gagner l’électorat ontarien, les conservateurs, à l’inverse, eux, parleraient maintenant tout doux. Mais ce qui sera visé, ce ne sera pas simplement l’électorat québécois. Ce sera aussi le si important électorat de l’Ontario. Là où l’électorat entendra et comprendra très facilement le mot « Uni » à propos du Canada-Uni. C’est en Ontario, tôt où tard, que se fera, ou s’anéantira, le rêve des conservateurs d’être majoritaires. Mais ce n’est là bientôt que le premier round pour les indépendantistes. Ce n’est pas nécessairement le round le plus important. Mais si les conservateurs obtenaient une majorité, dès ce premier round, cela pourrait se faire en partie contre le Bloc, et annoncerait une très mauvaise nouvelle pour nous, les indépendantistes. Il faut appuyer le Bloc.
Charest reste très silencieux maintenant à l’égard du Bloc, mais seulement parce qu’il est minoritaire. S’il était élu majoritaire aux prochaines élections provinciales(2ieme round, les sondages lui sont très favorables), et qu’au fédéral Harper, par exemple, ou Dion ou Layton(peu probable) soit encore à la tête d’un gouvernement faible, ou même minoritaire, alors, fort de sa majorité au provincial, C’EST DE CHAREST que viendrait le coup de poignard dans le dos au Bloc.(Mon hypothèse est que le P.Q.ne reprendra pas de vigueur !Je ne suis pas ici partisan).

Toute l’argumentation du Bloc qui consiste à défendre les intérêts du Québec à Ottawa pourrait alors être reniée —sa légitimité pourrait être reniée--- par un gouvernement provincial, libéral et capitulard, éventuellement MAJORITAIRE.
C’est avec des partis fédéralistes à Ottawa, en effet, que voudrait danser un gouvernement québécois rouge majoritaire. Pas avec le Bloc !
Cela pourrait donner à ce moment du fuel à n’importe lequel parti national canadien au pouvoir à Ottawa.
Le troisième round (autre élection fédérale, si nécessaire, si le premier et prochain round n’était pas concluant) pourrait s’enclencher avec l’idée de se débarrasser définitivement du Bloc à Ottawa. Comme il y a bien longtemps— le scénario a déjà été exécuté, je n’invente rien— cela est arrivé aux créditistes de Réal Caouette (qui réclamait à l’électorat québécois la « balance du pouvoir »).Les partis nationaux fédéraux ne « tolèrent »que leurs semblables, c’est-à-dire uniquement d’autres partis nationaux fédéraux. Et j’ajouterais : fédéraux et fédéralistes…Ils se liguent facilement, en effet, contre les partis régionaux (créditistes, réformistes, bloquistes) et plus facilement encore contre ceux qui donneraient simplement l’image de ne pas être fédéralistes ! Les pires à leurs yeux… !Parce qu’à l’évidence, en plus, le Bloc ne participe pas, ne peut pas participer, lui, à l’idéologie de l’alternance à Ottawa. Ce qui est la plus grande faiblesse du P.Q. à Québec …
Advenant cette possibilité, c’est-à-dire s’il fallait que ce troisième round soit perdu par le Bloc, ce serait une incommensurable perte pour nous, les indépendantistes. Ici, je suis partisan en effet.
Ce scénario est d’autant plus plausible que Harper lui-même évoque (été 2008 !) la reconduction possible d’un prochain gouvernement MINORITAIRE, encore…. à l’automne !
Pourquoi donc Harper fait-il valoir MAINTENANT que le parlement canadien ne fonctionne pas bien, ce qui est manifestement un simple prétexte, si ce n’est pour créer à Charest une fenêtre électorale au printemps prochain, si ce n’est aussi, que de pouvoir accuser PLUS TARD (à un possible troisième round), que c’est justement le Bloc qui en est à la source du mal- fonctionnement du parlement ? Ce que ne contredirait pas alors, bien au contraire, notre chef capitulard Jean Charest, fort d’une majorité prochainement à portée de main, au printemps par exemple.
Et « no’t » P.Q. qui marche, qui marche, qui marche et trottine, trottine puis dodeline, qui marche au p’tit pas ! Cout’donc, son aile parlementaire a-t-elle peur d’échouer aux tests de dopage !
Le Canada a déjà connu une suite de gouvernements minoritaires dans les années 60.Et des élections à répétition. La « stabilité »politique à Ottawa était revenue avec l’arrivée, feutrée, puis l’ascension politique de P.E.T…
P.E.T. l’infâme !
À la suite du prochain round électoral---qui pourrait signifier la fin de Dion---verrons-nous apparaître encore chez « nos » libéraux fédéraux, un TI-PET-2, Justin, pas si loin, mais aussi infâme et aussi dressé contre le peuple québécois que son père, et dont nous pouvons dire, comme naguère à l’égard d’une famille royale, qu’il n’a rien oublié, mais qu’il n’a rien compris ?
Il n’est déjà plus moins cinq pour le P.Q…Très bientôt, il sera moins une !