(Québec) Un déjeuner des leaders du Front commun syndical avec le premier ministre Philippe Couillard n'a pas permis de faire avancer les négociations entre Québec et les employés de l'État, jeudi.
Les leaders de quatre centrales syndicales sont sortis déçus de leur rencontre avec le premier ministre. Ils ont dénoncé l'inflexibilité et le « dogmatisme » du chef libéral.
« C'est un gouvernement qui a décidé d'aller à fond de train avec son agenda d'austérité, malgré les conséquences que ça peut avoir pour les travailleurs et la population en général », a dénoncé Jacques Létourneau, président de la CSN.
Aux yeux des chefs syndicaux, Québec s'enferme dans une « logique d'affrontement ». Ils disent réfléchir à des moyens de pression afin de forcer le gouvernement à bonifier ses offres, et ils n'excluent pas de déclencher une grève à l'automne.
« On n'a senti aucune ouverture ce matin à ouvrir un espace où on pourrait faire partie de la solution », a dénoncé le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Salaires
Québec offre une augmentation de 3 % sur 5 ans aux travailleurs. Il s'agit d'un écart important avec les demandes des syndicats, qui réclament une hausse de 13,5 % sur 3 ans.
Philippe Couillard s'est montré ouvert jeudi à bonifier les offres salariales aux employés de l'État en retour de concessions touchant l'organisation du travail.
Au terme d'un déjeuner avec les leaders des quatre principales centrales syndicales, M. Couillard s'est montré ouvert à lâcher un peu de lest dans les négociations avec les employés du secteur public et parapublic.
« On est prêts à beaucoup de conversations et d'arrangements, notamment sur les questions qui entourent l'organisation du travail, la flexibilité nécessaire dans les conventions collectives qui pourraient nous donner un peu plus de marge de manoeuvre sur le plan de la rémunération. »
« Mais les moyens du Québec sont ce qu'ils sont, a-t-il promptement ajouté. On ne créera pas de l'argent neuf non plus. »
M. Couillard a invité le Front commun des syndicats à poursuivre les négociations, tout en prévenant que son gouvernement reste déterminé à équilibrer les finances publiques.
« On peut certainement faire beaucoup sur d'autres sujets que strictement les clauses salariales pour nous donner plus de flexibilité, justement sur les clauses salariales. »
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