Des organisations contestent l'obligation d'adhérer à la position du Parti libéral sur l'avortement et le mariage homosexuel.
Les nouvelles règles imposées par le gouvernement Trudeau dans le cadre du programme Emplois d'été Canada ont provoqué une série de contestations judiciaires, rapporte le National Post.
Comme on le sait, les entreprises qui souhaitent obtenir du financement pour embaucher des étudiants durant la période estivale doivent désormais adhérer à la position du Parti libéral sur l'avortement, le mariage homosexuel et les transgenres. Or, après la mise en place de cette nouvelle procédure, le gouvernement a refusé 1 559 demandes de financement alors qu'il en avait refusé seulement 126 l'année dernière.
Une première contestation a été déposée à la Cour fédérale en janvier par la Toronto Right To Life Association, pour laquelle une audience est prévue en septembre. Puis en avril, le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles a déposé une requête contre la ministre fédérale de l'Emploi, Patty Hajdu, pour le compte d'une entreprise albertaine qui s'était également vu refuser une demande de financement.
En mai, une organisation caritative nommée Power To Change a également déposé une plainte à la Cour fédérale. « Nos convictions sont contraires à l'opinion du gouvernement actuel sur les droits reproductifs des femmes. Nos croyances sont protégées par la Charte », dit-on chez Power to Change. D'autres organisations et entreprises ont emboîté le pas et contesté les nouvelles règles.
Le programme Emplois d'été Canada n'en finit plus de soulever des critiques partout au pays. En mars, une députée du Parti conservateur, Marilyn Gladu, a déposé à la Chambre des communes une pétition qui vise « à empêcher que des organisations à caractère religieux subissent de la discrimination dans le cadre du programme Emplois d'été ».
D'un autre côté, de nombreux groupes islamistes, dont certains tiennent des discours homophobes, ont réussi à obtenir du financement du même programme.