Élections : je me souviens...

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Retour sur la crise sanitaire : « Quand des vies sont en jeu, ce n’est pas le moment d’avoir des politiques moutonnières ! »

Campagne électorale oblige, c’est le bal des promesses. 


Quotidiennement, les candidats vendent sans retenue des rêves et des illusions à des électeurs brûlant d’envie d’y croire. Chaque chef renchérit aujourd’hui sur les engagements pris la veille par son rival. Et de concert, ils capitalisent sur nos craintes et nos manques dans l’espoir d’accéder au pouvoir.


Séquelles


Surtout, ils font table rase du passé et ne parlent que d’avenir. Un avenir qu’ils font miroiter meilleur, voire doré. Certes, le futur que les partis entrevoient est important. Mais on ne peut choisir le prochain gouvernement uniquement sur la base des promesses de demain. Les actes d’hier comptent également. Car si certaines errances politiques sont bénignes, d’autres ont des conséquences dramatiques et laissent des séquelles.


C’est notamment le cas de la gestion de la pandémie et du fiasco du printemps 2020 où tant de résidents des CHSLD sont morts faute de soins et dans des conditions inhumaines.


Si les élus, tous partis confondus, ont fait de leur mieux vu les circonstances, ils sont alors coupables d’incompétence. Et s’ils n’ont fait qu’obéir aux directives de l’OMS ou mimer les décisions d’autres États, leur faute est alors d’avoir manqué d’autonomie, voire d’indépendance, à un moment crucial de l’histoire du Québec. Quand des vies sont en jeu, ce n’est pas le moment d’avoir des politiques moutonnières !


Chose certaine, des gens sont morts dans l’indignité totale. N’est-ce pas trahir la mémoire des victimes des diktats bureaucratiques que de fermer les yeux sur une telle incurie ? N’est-ce pas en pareille circonstance que le principe de l’imputabilité doit justement s’imposer ?


Message


Voter, c’est envoyer un message. Si l’on pardonne facilement des erreurs ayant causé la mort à nos concitoyens sous prétexte que personne n’aurait fait mieux, quel message cela enverrait-il à notre classe politique ? La question est importante, car, ultimement, « toute nation a les politiciens qu’elle mérite » !