Dimanche, 1 mars 2020 Richard Martineau écrivait:
FILLETTES SOUS INFLUENCE
Dans des déclarations sous serment déposés le 27 février à la Cour Supérieure du Québec (mais pas encore validées par le tribunal), des parents musulmans se plaignent que leurs fillettes se sont fait faire des remontrances par des éducatrices portant le hijab.
L’une, car elle ne portait pas le voile. L’autre, parce qu’elle mangeait du porc et de la viande non halal, et qu’elle ne remerciait pas Allah à la fin de son repas.
Voici des extraits du premier affidavit :
« Je suis originaire de Tunisie, de confession musulmane et je suis arrivée ici en 2014.
« J’ai quitté la Tunisie pour que ma fille puisse grandir dans un milieu respectueux de ses choix et décisions, un milieu qui respecte les droits des femmes à décider pour elles-mêmes.
« Or, c’est en fréquentant l’école publique de mon quartier que ma fille subit des pressions de se comporter comme ̋une bonne musulmane ̋.
« Je suis musulmane et je n’accepte pas les pratiques discriminatoires. J’ai besoin que l’État me supporte en offrant un service éducatif neutre à ma fille, en lui montrant qu’il est possible de vivre sa religion sans porter le voile.
« À la suite de mes expériences difficiles à cette école, j’ai la forte impression que le port d’un signe religieux par des personnes en position d’autorité influence les comportements de ma fille... »
PRINCIPE DE PRÉCAUTION
Et des extraits du deuxième affidavit :
« Je suis de culture musulmane, originaire d’Algérie et mon mari et moi élevons nos enfants dans respect de l’égalité entre les femmes et les hommes.
« L’éducatrice en garderie a demandé à ma fille quand elle commencerait à mettre le voile.
« Il est primordial pour moi que l’école interdise le port de signes religieux afin de montrer à mes filles qu’un choix réel est possible et les aider à se considérer à l’égale des hommes... »
Pour Frédéric Bastien, ces deux situations démontrent l’importance d’étendre la loi 21 aux services de garde et aux écoles privées qui reçoivent des subventions du gouvernement.
https://www.journaldemontreal.com/2020/03/01/appliquer-la-loi-21-aux-services-de-garde
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Et aujourd’hui en 2023, qu’est-ce qui a changé?
Voici le qui et le quoi, visé par la loi:
ANNEXE I
(Articles 3,7 et 10)
ORGANISMES
° les centres de la petite enfance, les bureaux coordonnateurs de la garde éducative en milieu familial et les garderies subventionnées visés par la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance (chapitre S-4.1.1);
https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/lc/L-0.3
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Et pourquoi on tolère encore aujourd’hui cette incongruité? Où est la CAQ pour changer cette bavure? Comment peut-on dire que un enseignant devant un enfant de 6 ans, les signes religieux sont interdits mais, pour un enfant de 5 ans ce même interdit ne s’applique pas? Comment une famille, même avec peu de grandes convictions religieuses, peut envoyer son enfant devant une femme voilée à la garderie? Pourquoi le petit blanc «même peu pratiquant» catholique doit subir une vue d’une autre religion, à si bas âge? Pourquoi cette injustice persiste? Pourquoi mettre les parents devant ce choix déchirant d’une garderie sur une autre, à cause de la croyance religieuse d’un groupe? Et pour les garçons et les filles!
Pourquoi il est correct d’exposer nos enfants québécois à une religion particulière? Pourquoi ceci est encore permise?
Une garderie est un organisme qui reçoit des subventions. Les éducatrices sont en position d’autorité, elle ne doivent pas être permise d’imposer leur religion sur les jeunes québécois.
Qui va porter ce combat? C'est pour quand la normalité?
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