Don Quichotte Charest

Tribune libre

La réunion de Copenhague vient de se terminer dans un fiasco total. C’est évident. Le nombre de lobbyistes était impressionnant. Il faut tout de mênme se rendre compte que les lobbies sont aux antipodes de la démocratie. Que pouvions nous attendre : que les multinationales surtout américaines l’emportent. Le profit immédiat, l’appétit vorace des financiers et des banquiers ont bien sûr sous tendu toute cette sinistre farce. Les chefs d'état ont plié sous la puissance de lobbies. L’expression se tirer dans le pied prend ici tout son sens. À moyenne et longue échéance eux aussi disparaîtront sous les débordements climatiques qu’eux-mêmes auront mis en place. Combien de millions de morts cela provoquera-t-il ? Difficile à dire pour l’instant.
Pendant cette conférence, certains journalistes, aveugles ou complices, ont vanté les ‘’efforts’’ de Jean Charest pour imposer les vues Québécoises en vue de réduire les émanations assassines à effet de serre. Bien sûr, le représentant du Canada, Jim Prentice, a mis à sa place notre héros national, et sa place, comme tout le Québec d’ailleurs, et sa place est celle de la soumission. Mais notre courageux Charest a tout de même protesté, a laissé ouïr un petit aboiement pour faire frémir la galerie de peur.
La conférence terminée, qu’est-il arrivé ? Comme par hasard, John James Charest a mis de l’eau dans son vin, a tenté de dire qu’en fait, il n’attaquait pas le Canada tant que ça, que le Canada avait tout de même fait des efforts (lesquels ?) et bla bla bla ! Le courageux Charest avait fini de faire son cinéma alors comme d’habitude on lui a dit :’’Fido va te coucher en dessous du poêle’’ et lui de répondre :’’ …oui et j’en suis fier’’. (les poêles à bois bien sûr) Qui l’a fait taire ? Stephen Harper ? Oui en apparence, mais en réalité !?
Je ne sais si vous connaissez la pétrolière française Total. Cette compagnie, controversée en France même, possède dans l’ouest du Canada, deux sites de traitement des sables bitumineux, tant décriés, deux autres en cours de réalisation et détient des terrains loués au gouvernement albertain pour faire des forages exploratoires. Total est donc un pollueur majeur au Canada et par le fait même dans le monde car cette pollution n’est plus limitée au pays qui la produit. Quand on parle de pollution à cette échelle c’est tout azimuth : eau, terre, air. Avez-vous déjà songé que par l’effet du courant jet, c’est-à-dire des vents dominants sur une grande surface, les vents viennent de l’ouest. Quand il fait un froid sibérien dans l’ouest du Canada, vous pouvez être sûr qu’à quelques jours d’intervalle, il fera un froid sibérien ici aussi. À moins d’une perturbation particulière, les conditions météo se transportent d’ouest en est. Et la pollution de l’ouest ?...même diluée elle nous touche quand même. Qu’est-ce que Jean Charest vient faire dans tout ça ? Une compagnie québécoise a des investissements importants dans la pétrolière Total. Qu’elle est cette compagnie ? Je vous le donne en mille : Power Corporation.
Qui est Power Corporation ?...majoritairement Paul Desmarais, Qui est Paul Desmarais ? …le patron immédiat de Jean Charest, celui qui a fait en sorte que son pion français, Nicolas Sarkosy, ternisse cette décoration prestigieuse qu’est la Légion d’Honneur en la donnant à Jean Charest. En l’honneur de quoi ? …de faire tout ce qu’il peut pour apporter le Québec sur un plateau d’argent à son maître incontesté, Paul Desmarais.

Croyez-vous un seul instant que Paul Desmarais allait laisser Jean Charest tenter de parler contre la pollution extrême des sables bitumineux ? Alors ce même Charest est allé se coucher sous le poêle de Paul Desmarais, à quoi pouvions-nous nous attendre ? Ali Baba Charest nous a fait un petit cinéma croyant que nous allions encore une fois être dupes. Ali Baba s’est tout gentiment couché en attendant de rejoindre ses 40 voleurs.

Si vous avez le malheur de lire La Presse, vous verrez à l’œuvre Les André Pratte, Lysianne Gagnon et autres écrivassiers de ce torchon de propagande fédérale, lécher bassement les ‘’intérêts’’ de leur patron, Paul Desmarais qui n’en a rien à cirer de la pollution, des dérèglements climatiques, le profit immédiat sans se préoccuper des dommages, le petit pouvoir personnel. Ces destructeurs de planète ont cependant oublié quelque chose : Rien n’est permanent et eux aussi passeront à la moulinette.
Ivan Parent

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 décembre 2009

    L'Axe du Bien-pensant:
    « Cette fronde contre les mouvements citoyens et communautaires est menée par un axe marqué au sceau du conservatisme: le groupe du journal La Presse (André Pratte, Alain Dubuc, Mario Roy, Claude Picher), certaines associations affairistes (la Fédération des chambres de commerce du Québec, l'Institut économique de Montréal et le Conseil du patronat, maintenant dirigé par l'ancien directeur de l'IEDM), Lucien Bouchard et quelques anciens ministres péquistes réputés pour leur conservatisme social, tous «lucidement» liés dans une attaque massive contre les mouvements citoyens (sauf si ceux-ci font de la bonne vieille charité...).»
    Devoir (Le), 2006, 31 mai, p. A-7

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    21 décembre 2009

    Ah, comme vous avez raison Monsieur Parent. Votre analyse nous enchante...Quel spectacle Copenhague, en effet, mais l'essentiel n'a-t-il pas été dissimulé ?
    Tant que les Etats ne s'occuperont pas du bien des peuples, mais continueront à enrichir les grandes entreprises,aussi longtemps que les grandes nations ne remettront pas sur la table ce système financier international, destiné à les enrichir encore davantage, le système libéral contribuera, bien évidemment, à détruire l'économie mondiale... et par contrecoup notre planéte. Y compris tant qu'on ne réformera pas le fonctionnement de ces organismes, qui mine de rien, nous écrasent, tels les Nations Unies l' OMC la FAO ou encore le FMI!
    Plus d'une centaine de chefs d'Etats ou de gouvernements étaient présents, et pourtant la partie s'est jouée entre les deux plus gros pollueurs de la planéte, les Etats Unis et la Chine. Barack Oabama étriqué, hâbleur, en vrai porte parole de son Congrés, bref l'Américain, n'a rien lâché.
    Le solo du petit Français s'est apparenté davantage à de la gesticulation... Mais, il nous a donné si souvent ce spectacle !
    Voilà donc Copenhague qui s'est transformé effectivement en véritable fiasco.Faut-il le regretter comme tous les écologistes fervents, ceux qui prennent à coeur le sort de notre mère la terre, et nous font sans cesse la leçon ?
    Faut-il s'en réjouir, comme certains bruits de couloirs d'internet nous l'ont suggéré, en se disant que nous avons échappé, au moins pour un temps, à la mise en place d'un gouvernement mondial qui déciderait de tout, sous l'excellent prétexte d'écologie, mais que tous les chefs d'états auraient alors reculé face à cette main mise sur les pays ?
    Impossible à décrypter aujourd'hui !
    Mais pour conclure, nous pouvons dire que la petite sirène de Copenhague a fini en queue de poisson ce qui n'étonne personne puisque tel est son destin de jolie sirène !
    Bonnes fêtes de Noël à vous et à votre famille, Monsieur Parent, merci pour toutes vos nombreuses contributions qui nous intéressent toujours beaucoup.
    Joyeuses fêtes à tous les Vigiles et à sa cordiale équipe.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 décembre 2009

    Joyeuses fêtes M.Parent
    Vous avez négligé de mentionner que Patapouf Charest à Copenhague était accompagné de la Ministre du dévellopement durable, de l'environnement et des parcs... Line Beauchamp qui réussie à vendre pour $ 100,000 de produits amway chaque année pour se mériter son poste de camoufleuse de scandales libérals environnementaux.
    Jean Charest, un homme atteint de folie, et un fou doué de bon sens.
    Chaque jours on voit des choses nouvelles dans le monde; les plaisanteries se changent en réalités sérieuses et les moqueurs se trouvent moqués.
    Cervantes.