Djemila Benhabib est la femme la plus courageuse du Québec. Cette Algérienne d’un père algérien et d’une mère chypriote grecque n’a de leçon à recevoir de personne lorsqu’il s’agit de défendre la démocratie de son pays d’adoption.
En 1994, elle doit fuir l’Algérie où l’islamisme règne, car sa famille est menacée de mort par le Front islamique du djihad armé. Après quelques années en France, elle s’installe au Québec.
Depuis, elle n’a de cesse de combattre l’intégrisme musulman avec une passion vibrante, une intelligence exceptionnelle et une lucidité permanente.
Elle fut la seule voix au lendemain de la tuerie à la mosquée de Québec qui a osé critiquer sans complaisance les politiciens québécois qui à ses yeux ont fait preuve d’opportunisme.
Reproche de partialité
Qui sauf elle aurait pu écrire: «Je crains que nos décideurs nous aient placés dans une logique infernale. Ils se sont drapés dans les paroles des religieux. Nous avons assisté à un rare moment d’islamisation de la démocratie en direct»? Reprochant au premier ministre d’avoir, lors des funérailles, lancé la phrase Allahou akbar, qui est aussi le cri des djihadistes lorsqu’ils pratiquent leur carnage à Paris, à Bruxelles, à Orlando, elle écrit sur Facebook: «Un politique n’a pas à reprendre les paroles d’un religieux. Car [le premier ministre] représente les Québécois dans leur pluralité et leur diversité [...]. Il ne doit jamais perdre de vue le sens de la nation et des grands principes démocratiques.»
Djemila Benhabib met sa propre sécurité en danger. Elle l’assume. Elle est vaccinée contre la rectitude politique qui imprègne le climat social. Cette femme, épouse et mère, possède une connaissance intime de sa culture d’origine, entachée par l’islamisme.
Si Djemila poursuit sa lutte, c’est qu’elle est habitée par une foi inébranlable dans les valeurs de notre société que trop d’entre nous semblent oublier. Elle connaît le prix de la liberté. Et elle est prête à payer de sa personne à l’évidence.
C’est donc une femme libre qui aime le Québec d’un amour intense, à l’image de sa personnalité. C’est une femme qui croit à la puissance des mots et qui refuse les attaques ad hominem.
Dénigrement
Hélas, ses adversaires – et ils sont trop nombreux – n’ont de cesse de la diffamer, de l’insulter et de la dénigrer. Mais Djemila ne s’effondre pas. Au contraire, les attaques semblent fouetter sa volonté de faire triompher la raison.
Rien cependant ne lui est épargné. La gauche multiculturaliste lui reproche son adhésion au Parti québécois, une tare à leurs yeux qui la mène à l’islamophobie, rien de moins. Les islamistes qui sévissent chez nous lui vouent une haine qu’ils expriment avec prudence par peur de poursuites et ils la considèrent comme une apostate, bref une mécréante ennemie de l’islam.
Djemila Benhabib se bat pour tous les Québécois qui refusent de se taire et qui sont inquiets des tentatives d’enfermer tous ceux qui critiquent l’islamisme religieux, fossoyeur des libertés, distributeur de fatwas et ennemi de l’héritage humaniste.
Djemila Benhabib, vous êtes un modèle pour tous les Québécois.
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