Deux nouveaux aspirants à la succession d’Andrew Scheer

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MacKay est vu comme un « Red Tory » plus proche du PLC que du Reform Party


La course à la chefferie conservatrice a vu arriver deux nouveaux candidats mercredi, mais l’un des députés qui songeaient à se lancer y a quant à lui renoncé.


L’homme d’affaires bilingue Rick Peterson a confirmé qu’il briguerait la succession d’Andrew Scheer, de passage en Alberta. Le lieu de son annonce n’était pas fortuit. M. Peterson se présente comme l’unique candidat des Prairies pour l’instant dans cette course. Lorsqu’il a brigué la chefferie du Parti conservateur en 2017, il s’était présenté comme un homme d’affaires de Vancouver.


M. Peterson était alors arrivé 12e sur 14 candidats, récoltant moins de 1 % des votes. Il avait fait campagne en promettant d’abolir les impôts des entreprises, de plafonner ceux des particuliers à un taux unique de 15 % (plutôt que 33 % actuellement pour les plus riches) et d’abolir la taxe carbone.


Le député néo-brunswickois John Williamson a pour sa part annoncé, en français puis en anglais, qu’il songeait à se lancer comme candidat du « mouvement conservateur » — sans expliquer ce que cette expression voulait dire.


« La course ne fait que commencer. Je crois qu’il est clair que Peter MacKay a ratissé le bloc des “red tories” [plus progressistes]. Et il reste un gros élément à droite, les conservateurs bleus, qui se cherchent encore un candidat. Erin O’Toole tente de les représenter, mais ce n’est pas ses allégeances naturelles », a plaidé M. Williamson au sujet des deux candidats qui sont considérés comme les meneurs de la course à l’heure actuelle.


L’élu ontarien Michael Chong a de son côté abandonné l’idée de se porter candidat. « Après plusieurs semaines de délibération avec mes partisans, mes amis et ma famille, j’en suis venu à la conclusion que ce n’est pas le moment pour moi de me lancer dans la course à la chefferie », a-t-il annoncé par écrit.


M. Chong était arrivé 5e lors de la course de 2017, en présentant un programme progressiste qui aurait conservé mais modifié la taxe carbone fédérale. Il a indiqué mercredi espérer l’élection d’un nouveau chef qui saurait unifier les conservateurs fiscaux, sociaux, progressistes et libertariens. M. Chong a ajouté souhaiter que le prochain chef défende la liberté de religion. « Cela signifie également de prendre position sur la loi 21 [sur la laïcité à Québec] et de défendre nos concitoyens qui portent le hidjab, la kippa et le turban. »


Les conservateurs choisiront leur prochain chef le 27 juin. Les aspirants chefs ont jusqu’au 27 février pour se porter candidats.




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