Comme Le Devoir l’a rapporté hier, Hydro-Québec verse des millions de dollars par année à TransCanada Énergie pour une centrale au gaz naturel qui est fermée depuis 2007.
La centrale, qui a coûté 500 millions $ et qui est située à Bécancour, ne fonctionne plus. Elle ne produit rien. Niet. Nada.
La clé est sous la porte et les lumières sont éteintes.
Pourtant, même si on n’utilise plus la centrale depuis huit ans parce que le Québec nage dans les surplus d’électricité, entre 2008 et 2014, on a donné 150 millions de dollars par année à TransCanada Énergie.
Un milliard cinquante millions de dollars! Pour strictement rien!
Un contrat de 30 ans
Pourquoi? Parce qu’en 2006 le gouvernement libéral de Jean Charest s’est engagé à payer TransCanada jusqu’en 2036 quoiqu’il advienne!
Qu’on ait besoin d’énergie ou pas! Qu’on ait des surplus ou non!
Après, on nous dit qu’on n’a plus d’argent pour la santé ou l’éducation.
Pensez-y deux secondes...
On a signé un contrat de 30 ans avec une entreprise en ne sachant pas si on aurait besoin de ses services tout ce temps!
Ça, c’est de la gestion, monsieur! Ça, c’est du calcul! Ça, c’est une utilisation judicieuse de l’argent public!
«Trente ans? On nous paie rubis sur l’ongle pendant 30 ans quoiqu’il arrive? Ah, OK. On signe où?»
Tu fais ce genre de deal imbécile dans le privé et tes patrons te déshabillent et te roulent dans le goudron.
Mais dans le public? Bof.
Après tout, on paie avec l’argent de tout le monde, donc de personne.
En fait, ce n’est même pas de l’argent. Ce sont des chiffres, des signes, des symboles, des traits noirs qui apparaissent sur un ordinateur.
C’est relié à rien. Ça ne veut rien dire.
Un milliard, deux milliards, trois milliards... C’est quoi, la différence?
Rigueur, rigueur, rigueur
Après, on nous dit qu’on n’a plus d’argent pour la santé ou l’éducation.
Des centaines de millions coulés dans des projets informatiques qui ne voient jamais le jour. Des centaines de millions versés dans la production d’énergie éolienne dont nous n’avons pas besoin. Des centaines de millions investis dans des entreprises agonisantes pour acheter des votes et faire plaisir aux régions.
De l’argent, en veux-tu? En v’là!
Le Québec est un sans-abri qui roule en Lamborghini. Un assisté social qui passe ses vacances dans le Sud et qui a un chalet dans le Nord.
Pas d’argent pour payer l’épicerie, mais deux cellulaires, trois ordis et quatre télés câblées.
«Serrez-vous la ceinture!» disent-ils en donnant un milliard de dollars pour une centrale qui ne produit rien.
«Allez-y mollo sur la dépense! Apprenez à vivre selon vos moyens!»
Une tête, deux chapeaux
Et pendant ce temps, qui est lobbyiste pour TransCanada Énergie? Patrice Ryan, un proche du Parti libéral! Un membre actif de la Commission politique du PLQ!
Le gars fait du lobbying auprès du parti dont il est un membre influent!
Il met ses lunettes, il est lobbyiste. Il enlève ses lunettes, il est militant politique. Comme Clark Kent!
Mais, bof, il n’y a AUCUN problème.
Tout va très bien, madame la marquise!
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