Au moins une femme a été arrêtée mardi matin pour « rébellion » et « terrorisme » dans une enquête sur les Comités de défense de la République (CDR) de Catalogne, des groupes de quartier indépendantistes qui ont récemment mené plusieurs actions contestataires, a déclaré le ministre de l’Intérieur.
« Il y a une arrestation, d’une femme. [...] Cependant, l’opération est toujours en cours ; et il est vrai qu’on les accuse de rébellion et terrorisme » , a déclaré le ministre Juan Ignacio Zoido sur Telecinco.
L’arrestation a été autorisée par l’Audience nationale, haut tribunal de Madrid chargé entre autres des affaires de terrorisme, a affirmé le ministre, une information confirmée de source judiciaire.
« Les CDR ont commencé à exercer des actions violentes avant et pendant le processus » du gouvernement catalan visant à proclamer l’indépendance de la région, a-t-il assuré.
Ces collectifs de quartier auto-organisés, proches de l’extrême gauche indépendantiste, visaient d’abord à garantir l’organisation le 1er octobre d’un référendum d’autodétermination interdit en mobilisation les habitants pour « protéger » les bureaux de vote.
Ceux-ci s’étaient postés par centaines devant les bureaux, obligeant les policiers à les déloger, ce que les agents ont fait à certains endroits sans ménagement, usant de leurs matraques.
Après des semaines de faible mobilisation, les comités se sont particulièrement réactivés en mars à la suite de l’emprisonnement de dirigeants indépendantistes.
Certaines manifestations, houleuses, ont fait des blessés légers et débouché sur des arrestations.
Neuf dirigeants indépendantistes, dont l’ex-vice-président catalan Oriol Junqueras, sont incarcérés près de Madrid dans le cadre d’une enquête de la Cour suprême pour rébellion.
Ce chef d’accusation retenu par le juge Llarena, passible de peines allant jusqu’à 30 ans de prison, est controversé, car il implique un soulèvement violent qui selon certains juristes ne s’est pas produit.