Les Québécois ne voulaient pas d’élections et n’en voyaient pas l’utilité. Le Premier ministre voulait en profiter pour obtenir un gouvernement majoritaire et renforcer l’autorité de son gouvernement. Tous ont été confondus.
M. Charest a obtenu sa majorité, mais son gouvernement n’a pas renforcé son autorité. Au contraire, sa victoire est tellement courte que l’opposition sera plus forte qu’avant les élections. D’abord, parce qu’elle sera moins divisée. Ensuite parce que la chef de l’Opposition officielle a fortement grandi en sature et en confiance de soi. Enfin parce que le cabinet fantôme sera autrement plus vigoureux et compétent que l’ancien.
Ensuite, le résultat de l’élection, loin d’être inutile, a complètement changé la dynamique politique au Québec en redonnant un second souffle aux forces souverainistes. La question nationale a refait surface et on peut s’attendre à ce qu’elle regagne en importance, surtout dans le contexte de ce qui se passe à Ottawa.
Enfin la prochaine disparition de l’ADQ et l’arrivée sur la scène du Québec solidaire auront des répercussions à long terme sur le débat public au Québec.
Donc les élections ont été tout sauf inutiles. Mais dans un sens tout à fait inattendu.
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