Au sujet des réactions de la presse anglophone à la nomination de Bergevin

Des commentaires de bas étage méprisants

Tension linguistique - JJC trahit la nation!

Alors que le choix de Geoff Molson et de Serge Savard de nommer Marc Bergevin à titre de directeur général du Canadien de Montréal fait l’unanimité au Québec, la presse anglophone s’interroge sur les raisons qui motivent les dirigeants du CH à faire du français un critère fondamental dans l’embauche d’un directeur général et d’un entraîneur-chef.
Et, pour pousser encore plus loin le fossé qui sépare les deux mentalités canadian, Glen Haley, analyste à la CBC, y va de cette question pour le moins désobligeante à un journaliste francophone dans la salle de presse du Madison Square Garden, attablés avant le deuxième match de la série entre les Capitals et les Rangers : « Pourquoi acceptez-vous de vous priver des meilleurs candidats en vous refermant sur la question de la langue ? »
Question mesquine…hautaine? Un manque de connaissance de la réalité culturelle du Québec? À supposer que ce soit la dernière question qui représente la réalité, nous devons à tout le moins admettre que, dans le sport comme dans bien des domaines, nous assistons encore aujourd’hui à un choc des mentalités accablant!
Une réaction aussi insipide et mesquine a été lancée à l’équipe de reporters québécois par des journalistes de Philadelphie avant le troisième match de la série Devils-Flyers : « Vous devez être contents à Montréal, vous l’avez votre directeur général francophone! »
À mon sens, ces réactions de bas étage aussi méprisantes envers les exigences des dirigeants de la sainte flanelle à faire du français un critère fondamental à l’obtention de postes aussi importants dans l’organisation démontre à quel point, même dans le sport, le Québec demeure mal compris et isolé dans ce continent nord-américain anglophone, y compris le ROC, pour qui le seul critère « culturel » semble tourner autour du signe de piastre!
En réalité, un écart infranchissable qui ne saurait être franchi autrement que par la dignité qui conférera au Québec son statut de pays. À ce moment-là, peut-être assisterons-nous enfin au retour en force de nos nombreux talents de hockeyeurs québécois sur la patinoire du Centre Bell.
En attendant, il reste à espérer que Marc Bergevin désignera un entraîneur-chef québécois pour qu’ensemble, ils puissent redonner au CH ses lettres de créances francophones qui ont fait sa marque d’excellence!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2101 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    6 mai 2012

    Les sportifs de tout calibre, au Québec, ont développé depuis longtemps le réflexe de sourde oreille aux méprisants propos de ces anthropopithèques au vocabulaire restreint à F... french!