Sans grande surprise, le rapporteur spécial dans l’affaire de l’ingérence étrangère dans les élections fédérales, a remis sa démission. Repoussé dans ses derniers retranchements par l’opposition, l’ex-gouverneur général n’avait guère le choix, il était devenu la cible des partis d’opposition à tel point qu’on n’entendait plus parler d’ingérence étrangère.
Et maintenant, que va-t-il se passer? Where do we go from here? La réponse est entre les mains de Justin Trudeau. À mon sens, il a trois choix, ou il désigne un autre rapporteur spécial qui a comme mandat de continuer là où M. Johnston a laissé, ou il recommence au début avec un nouveau rapporteur spécial qui devra déterminer s’il doit y avoir ou non une commission d’enquête, ou il déclenche une commission d’enquête.
La première hypothèse est voué à une motion de refus de la part des partis d’opposition, la deuxième dépendra de la recommandation du nouveau rapporteur spécial à savoir une commission d’enquête ou non; si oui, le problème est réglé, si non, on recommence. La troisième obtient automatiquement la faveur des députés de la chambre des Communes.
Que va faire le premier ministre Trudeau? Personne ne le sait, pas même lui probablement en ce moment. Nul doute qu’il consultera ses conseillers. Par ailleurs, souvenons-nous que M. Trudeau s’était engagé au moment de la nomination de David Johnston comme rapporteur spécial qu’il endosserait sa recommandation, y compris une commission d’enquête. Politiquement, je suis d’avis qu’il devrait se rallier aux députés des Communes et déclencher une commission d’enquête pour le plus grand bien de la démocratie. Une saga à suivre…
Parodie d’un Davidgate
La directrice de l’école classique de Tallahassee en Floride, Hope Carrasquilla, s’est vue condamnée à démissionner à la suite de plaintes de parents reliées à une parodie loufoque du Davidgate dans le contexte d’une leçon d’art durant laquelle une image du David de Michel-Ange a été «exhibée» à des élèves de sixième année.
De son côté, le président de la commission scolaire a expliqué que ce n’était pas le fait d’avoir montré la photo qui est à l’origine de la démission forcée de la directrice, mais plutôt de ne pas avoir prévenu les parents que les enfants seraient «exposés» à une image contenant de la nudité. La «procédure» n’a pas été suivie et le prix à payer, c’est le congédiement. En termes clairs, la consigne, c’est la consigne... point à la ligne
Dans les faits, il aurait fallu prévenir les parents avant de montrer non pas un porno «trash», mais un des chefs-d’œuvre du patrimoine artistique de l’humanité!
Or, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est que seulement 3% des parents se sont érigés en défenseurs de la «pudeur» de leur enfant contre 97% qui ne se sont pas scandalisés.
Quoi qu’il en soit, le fait d’associer le David de Michel-Ange, le nu le plus célèbre de toute la sculpture de la Renaissance, sinon de tout l’art occidental, à de la pornographie dénote une inculture que je qualifierais de triviale. De quoi faire se retourner Michel-Ange dans sa tombe!
Henri Marineau, Québec
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