Définir un produit culturel québécois ou parer la cyberguerre ?

Tribune libre 2008


Manœuvres de diversion pour une campagne électorale totalitaire.
Serions-nous surpris de lire sur la campagne de Poutine, de Castro ou de
tout gouvernement à parti unique du Moyen-Orient ou d’Afrique que le
leader roule dans la farine d’hypothétiques opposants en les diffamant, en
les ridiculisant sur les médias unidirectionnels ? Que penserions-nous
d’une campagne électorale qui mobiliserait les conversations populaires
autour de questions « capitales » comme : Céline Dion chantée à L.A. et
enregistrée à Londres est-elle québécoise ? Refuser de payer tribut au
Pape de SRC le dimanche soir est-il antidémocratique ? Oublierez-vous la
dépression économique dans la perspective d’un gouvernement qui rehaussera
le sommet d’une montagne pour obtenir des Jeux en 2025 ?
Poudre aux yeux pour une population hypnotisée par les charmeurs
électoraux en série. Quand il n’y a plus de médias sur le qui-vive pour
rappeler à l’ordre les politiciens qui devraient rendre des comptes sur
leur administration. Quand un premier ministre provincial peut éviter, au
parlement comme en campagne électorale, d’aborder la condition vitale des
citoyens, leurs difficultés quotidiennes, les pistes de solutions pour
améliorer leurs perspectives d’avenir. Quand un régime à ce point féodal
peut nier à la population toute avenue à des échanges intellectuels, à des
revendications légitimes pour son développement identitaire, il y a URGENCE
!
INTERNET ! Cette invention, récemment ignorée du grand public quand
j’étais encore productif en enseignement universitaire, Internet nous met
le Monde au bout des doigts. Désuets les lourds systèmes de recherche en
bibliothèque, les encyclopédies familiales, les dictionnaires peut-être
même, pour certains foyers. D’un clic, nous pouvons aller chercher la
biographie de Périclès et répondre en ayant l’air brillant à un humaniste
qui a bossé toute une vie pour approfondir la pensée des philosophes
antiques. La culture en condensé. La technologie au service du citoyen.
Et ce miracle inespéré, le citoyen qui voit agir le « politicien » doit
l’utiliser. Tous ceux qui sont aujourd’hui conscients de la manipulation
électorale, de l’engourdissement du peuple besogneux, doivent prendre le
clavier pour DÉNONCER ! Notre Nation a été diminuée dans la pauvreté, par
les délocalisations (volontaires ?) d’industries, par la neutralisation de
l’éducation et par l’appauvrissement du sens critique dans la télévision du
divertissement. Il n’est donc pas innocent de voir aujourd’hui un
mercenaire fédéral compter sur l’abrutissement de la masse pour obtenir un
mandat majoritaire afin de terminer son œuvre d’aplanissement d’une belle
différence que Nous portons en Amérique depuis 400 ans. Ainsi nous tous
qui ne dormons pas, il nous faut multiplier les efforts dans les sites qui
nous sont accessibles pour ouvrir cette campagne à ce que Nous serions si
nous étions libres de notre destinée.
EXEMPLE : L’Estonie, petit pays de 1,3 millions d’habitants, indépendant
de la Russie depuis 1991, donc à peine sorti du Moyen-Âge, a misé sur sa
stratégie de développement des technologies de l’information. Rapidement
ses habitants sont devenus parmi les personnes les plus branchées de la
planète : 98% du territoire, y compris les parcs nationaux, desservi par le
réseau. Ce qui rendit l’e-Estonie vulnérable aux offensives numériques.
Au printemps 2007, ce petit pays de la Mer Baltique a été victime de la
première cyberguerre de l’histoire. Réseau perturbé pendant 3 semaines,
paralysant les activités étatiques, commerciales et bancaires. Un jeune
informaticien talentueux a su répondre aux attaques en coupant les ponts
entre le réseau Internet estonien et celui du reste du monde. Il s’est
mérité l’admiration d’experts internationaux. Depuis, tous les pays se
munissent d’unités de surveillance ultra secrète d’agression de
cyberguerre.
L’Association canadienne des commissions de police se dit éveillée au fait
que la sécurité informatique sera un défi aussi important que la lutte
contre les attaques terroristes ou le réchauffement climatique. Son
président sortant ajoute qu’à défaut de voir un jour des cyber Casques
bleus canadiens patrouiller le Net mondial, il espère à tout le moins que
le gouvernement consacrera plus de ressources à la défense du réseau
canadien.
[(Jonathan Trudel) L’actualité, 1er décembre 2008 : « La cyberguerre
mondiale a commencé->www.lactualite.com/science/article.jsp?content=20081106_140138_720]. »
Si le « plusss meilleur pays du monde » s’est ainsi laissé devancer de
loin par un petit pays libéré de Moscou, que ne pourrions-nous pas espérer
des capacités technologiques des citoyens québécois renommés comme hackers
? Mais de ces brillantes perspectives de développement d’un Québec
indépendant, ce n’est pas un valet servile à Notre conquérant qui en fera
mention en campagne canadianisante.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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