Les circonscriptions de Verdun et de Marie-Victorin sont politiquement similaires malgré des allégeances opposées. Et elles sont restées fidèles à l'histoire lundi.

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Verdun n’a pas quitté le giron libéral mais la victoire n’avait pas le panache habituel. En fait, le PLQ a gagné à cause de la division du vote adverse.

Un score aussi mou dans un château fort n’augure rien de bon pour Philippe Couillard. Les résultats d’hier ont, avant l'heure, un parfum de fin de régime.

Verdun

La libérale Isabelle Melançon aurait été battue si, dans un véritable mariage de gauche, Québec solidaire avait concédé ses appuis au PQ.

Mais, en tout bien tout honneur, QS a offert une performance extraordinaire dans Marie-Victorin comme dans Verdun.

Le caucus libéral peut se consoler à l’idée que Mme Melançon fera vite oublier Jacques Daoust; l’ex ministre n’aura pas laissé de souvenirs impérissables aux Verdunois.

Marie-Victorin reste un fief du PQ. Les péquistes auraient pu offrir à un candidat de prestige le soin de succéder à Bernard Drainville mais il aurait ainsi heurté la tradition de rectitude.

Résultat des courses : après avoir fait l’aller-retour Bloc/PQ, Catherine Fournier, 24 ans, siégera à l’Assemblée nationale où elle sera enfin applaudie...

Suspense

Il devait n'y avoir de suspense que dans Saint-Jérôme et Arthabaska. Pierre Karl Péladeau avait été forcé d’abandonner la première tandis que la mort de Sylvie Roy laissa vacante la seconde.

En 2014, PKP avait repris Saint-Jérôme à la CAQ. Il a remis l’épaule à la roue pour assurer la victoire du PQ dans cette circonscription stratégique de la couronne nord de Montréal.

La CAQ de François Legault a conservé Arthabaska. C’est un prix de consolation. Les caquistes rêvaient surtout de reprendre Saint-Jérôme.

Le portrait général reste inchangé à l’Assemblée nationale. Mais derrière cet apparent statu quo cache la déconfiture du vote libéral francophone.