CHÂTEAUGUAY – L’entreprise Les Constructions De Castel est sommée par le directeur général des élections du Québec (DGEQ) de payer 11 292 $ d’amendes pour avoir fait des contributions illégales en utilisant des prête-noms.
Le DGEQ accuse Les Constructions de Castel d’avoir versé une contribution de 7500 $ par l’entremise de son propriétaire Stéphane Lépine, de sa conjointe Kimberly McCartney et d’un autre entrepreneur de la Montérégie, en mars et avril 2009.
«J’ai été rencontré par le DGE, mais on a été blanchi, a révélé l’entrepreneur en question, rejoint par “Le Soleil”. Le DGE nous a donné l’immunité.» C’est pourquoi il n’a pas reçu de constat à son nom, comme c’est le cas de M. Lépine et sa conjointe.
Ceux-ci ont reçu des contraventions supplémentaires à leur nom pour avoir versé une contribution «autrement qu’à même ses propres biens», peut-on lire dans les documents du DGEQ. Ils auraient donc été remboursés par De Castel. Leur amende est de 3764 $ chacun. Stéphane Lépine n’a pas retourné nos appels.
Dons directement au PLQ
«On a cherché et on a trouvé deux contributions, en 2009, a indiqué Pierre Moreau, député libéral sortant de Châteauguay et à nouveau candidat, questionné à ce sujet. Une contribution de 500 $ de M. Lépine avec un reçu que nous avons émis, en date du 16 septembre 2009, qui est la même date que Kimberly McCartney, ont été remis à l’association libérale de Châteauguay.»
Mme McCartney a pour sa part fait don de 300 $ à l’association locale. Il s’agissait de deux chèques personnels.
Pas moyen de savoir
Aujourd’hui, les contributions sont d’abord envoyées au DGEQ avant d’être redirigées vers les partis, a indiqué M. Moreau. En 2009, elles étaient envoyées au PLQ. «L’idée du prête-nom, c’est que quelqu’un fait, sous son nom, un don à un parti politique et se fait rembourser par un tiers, dans ce cas-là, c’est sa compagnie, a-t-il dit. C’est impossible à savoir.»
C’est ensuite au DGEQ à faire enquête. Les Constructions De Castel ont fait l’objet de perquisitions, le 29 février 2012, par des policiers de l’Escouade Marteau, de l’UPAC.
Au cours des dernières années, Constructions de Castel a raflé plusieurs contrats de la municipalité. En cas de culpabilité, l’entreprise ne pourrait plus obtenir de contrat public durant trois ans.
Avec la collaboration de Michel Thibault
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