Énergie Nouveau-Brunswick

Danny Williams s'oppose à la vente

Churchill Falls - Hydro-Québec / Énergie NB




Le premier ministre Danny Williams
Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Danny Williams, a affirmé lundi qu'il lutterait contre toute tentative d'Hydro-Québec de prendre le contrôle d'actifs clés de la société Énergie Nouveau-Brunswick. Les informations qui circulent à ce sujet depuis quelques jours devraient préoccuper tous les Canadiens, selon lui.
« Si ça ne semble pas être une bonne chose pour les gens du Canada atlantique, les gens de Terre-Neuve-et-Labrador, les gens du pays, nous étudierons certainement la possibilité de nous adresser au Bureau de la concurrence avec une plainte anticoncurrence », a déclaré M. Williams.
Le premier ministre a ajouté que s'il y a un autre recours juridique à envisager, son gouvernement est prêt à le faire.
M. Williams se bat depuis longtemps avec le Québec au sujet du contrat de 1969 sur l'exploitation du potentiel hydroélectrique des chutes Churchill, au Labrador. Cette entente, selon lui, a valu des profits de 19 milliards de dollars au Québec, mais seulement d'environ 1 milliard de dollars à Terre-Neuve-et-Labrador.
Danny Williams a également accusé Hydro-Québec de vouloir saboter ses plans pour réaliser le projet hydroélectrique du bas Churchill afin de vendre de l'énergie aux États-Unis. « Ils veulent s'assurer que Terre-Neuve-et-Labrador fasse ce qu'elle a fait par le passé: [...] leur donner notre énergie à des taux ridiculement peu élevés pour qu'ils la revendent à des taux exorbitants et empochent tous les profits », a lancé M. Williams.
Des médias ont rapporté qu'une entente de 10 milliards de dollars serait en préparation. En vertu de cet accord, Hydro-Québec achèterait des actifs du service public d'électricité du Nouveau-Brunswick, dont la dette s'élevait à tout près de 3,5 milliards de dollars au 31 mars 2008. Une telle acquisition accorderait au Québec une voie d'accès cruciale aux marchés américains de l'électricité.
Nouvel appel de l'opposition
Le chef de l'opposition officielle au Nouveau-Brunswick, le progressiste-conservateur David Alward, exige le rappel des députés à l'Assemblée législative sur la question de la vente possible de la société d'énergie.
David Alward demande au premier ministre Shawn Graham de former un comité législatif bipartite qui aurait le mandat d'examiner l'entente qui serait conclue entre les deux provinces.

David Alward
« Si le gouvernement veut vendre une photocopieuse, il doit négocier [une soumission], mais pour vendre la plus grande corporation du Nouveau-Brunswick ou des parties de cela, ce n'est pas nécessaire? Ça n'a pas de sens », a déclaré David Alward.
Le ministre de l'Énergie du Nouveau-Brunswick, Jack Keir, a tenté de calmer le jeu en affirmant que l'enjeu fera l'objet d'un débat. Il affirme que s'il y a une entente, elle sera suivie du plus important débat de l'histoire de la province.
Le ministre Keir n'a pas voulu révéler la teneur des négociations en cours. Ces dernières seraient, selon ses propres mots, à un stade crucial.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne


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