Les contribuables doivent allonger des millions pour réparer les dégâts causés par une crise loin d'être résorbée.
Voici la ou les sources de cet article : The Post Millennial, Gouvernement du Canada, La Presse et Twitter / Voici la source de la photo : Gemes Sandor, Wikimedia, CC BY-SA 3.0
Parce qu'il n'a pas réussi à juguler la migration illégale, le gouvernement Trudeau prévoit verser 114,7 millions supplémentaires aux provinces et aux municipalités en compensation pour les coûts d'hébergement temporaire.
C'est dire que le fédéral doit constamment colmater les fuites budgétaires dans ce dossier sur les migrants illégaux. La semaine dernière, il était venu au secours de Toronto en lui accordant 15 millions « pour l'aider à remédier à la grave pénurie de logements provisoires ». Ce montant s'ajoutait aux 11 millions octroyés à la même ville en juin dernier, au moment où il offrait par ailleurs 50 millions au Québec, à l'Ontario et au Manitoba pour les mêmes raisons.
Or, malgré ces « réparations » urgentes, les fuites sont loin d'être endiguées. Le Québec demande 300 millions à Ottawa pour couvrir les coûts de la crise des migrants illégaux. L'Ontario, 200 millions. La ministre ontarienne responsable de l'immigration, Lisa MacLeod, s'est d'ailleurs moquée de la parcimonie du gouvernement à cet égard. « Seul un libéral fédéral peut penser que 15 millions [égale] 200 millions », a-t-elle lancé sur Twitter.
L'ironie amère de Mme MacLeod est compréhensible quand on tient compte de ces chiffres : le taux d'occupation des abris temporaires de Toronto est à 99 % chez les femmes et à 98 % chez les hommes, ce qui fait dire à certains que la ville est confrontée à un autre type de crise.