Bonjour messieurs,
En tant que lecteur Français habitant la France, il pourrait être intéressant pour ceux qui fréquentent votre site et qui aimeraient se faire objectivement une opinion de considérer un point de vue légèrement différent de celui de monsieur [Thomas Lebon->793], ci-devant étudiant français au Québec ayant publié une lettre concernant le CPE et [l'article de monsieur Cloutier->642], le 8 avril dernier.
Bernard MICHEL
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« Grossière » comparaison (C'est moi qui mets les guillemets)
Tout d'abord le fait d'être étudiant français au Québec ne vous donne pas le droit de vous comporter en ayatollah et de balancer des « fatwas » contre un journaliste de votre pays d'accueil sous prétexte qu'il a osé le sacrilège de comparer le Québec à la France , ce qui n'a pas l'heur de vous plaire. C'est vrai qu'à vous lire c'est totalement indigne, et que le « modèle social français » affiche effectivement quotidiennement les preuves de sa « supériorité » !!!?
La démocratie :
Comment peut on prétendre que un ou deux millions, admettons trois (Les chiffres sont toujours gonflés et passent généralement du simple au double suivant les sources, mais admettons...) de jeunes gens manipulés par des partis qui les poussent à vociférer contre leur propre intérêt, seraient habilités à faire la loi, à démettre les ministres (Voir Juppé, Sauter, Allègre) sous prétexte que l'on touche aux privilèges acquis dès que l'on « menace » d'accomplir une réforme ?
Il y a en France 41 millions d'électeurs inscrits et il y a eu environ 29 millions de votants aux dernières présidentielles...Les 26 millions d'électeurs qui n'étaient pas dans la rue sont donc si négligeables à vos yeux ?
Mais rien de nouveau sous le soleil. La technique est toujours la même : on pousse quelques centaines de milliers de gens dans la rue et on charge les medias, inféodés aux partis de gauche et aux syndicats, de publier les résultats de sondages favorables qui, s'ils sont exacts, ne sont très certainement que le reflet que de l'intoxication intensive matraquée inlassablement depuis plusieurs décennies par leurs bons soins. Il ne reste plus qu'à prétendre que l'on représente « le peuple » .
Et par-dessus tout ça, règne un président démagogue totalement dénué de courage politique. Voilà comment fonctionne la démocratie chez nous !
Et puisque vous vous permettez de dire aux journalistes ce qu'ils ne doivent pas écrire, j'ose à mon tour vous conseiller : ne dites pas pompeusement, s'il vous plaît, « le peuple français » en parlant de ces jeunes qu'on utilise honteusement aux fins de regagner une unité factice et des espérances de pouvoir sans tenir aucun compte de leur intérêt propre (C'est d'ailleurs le dernier des soucis de ces professionnels de l'agitation qui étoffent et encadrent les rangs des étudiants.)
Légitimité
Si vous remettez en cause l'article 49-3 de la constitution (Qui est utilisable par tout gouvernement, de droite comme de gauche) et l'élection présidentielle, qui aurait été désavouée par un référendum Européen (Là je ne vois pas bien le rapport réel), et si toutes les institutions et les lois vous semblent sans aucun fondement, alors, évidemment, les vociférations acquièrent force de loi, à partir du moment où vous avez décrété qu'il devrait en être ainsi.
Le libéralisme
Au sens européen, ce mot fait peur surtout parce qu'il contient la racine « liberté ». La France a longtemps claironné dans le monde qu'elle en était la représentation « incarnée » notamment parce que ce mot « liberté » est contenu dans sa devise. Cela fait beaucoup rire aujourd'hui hors de France. Mais pas du tout chez nous où nous constatons tous les jours dans les moindre détails de notre vie quotidienne que nous sommes dirigés par une dictature mediatico-syndicale ( Lire « La dictature des syndicats » de Bernard Zimmern, éditions Albin Michel).
La France est le pays où fleurissent le plus d'intégrismes idéologiques de tous genres, principalement d'origine marxistes.
Au sujet de ces idéologies déjà dépassées au XXème siècle, Jean-François Revel, académicien français, répond ainsi à un journaliste lui demandant pourquoi il n'a pas été tenté par le communisme comme ses amis Althusser et Furet :
« Surtout, je n'avais pas lutté, modestement, contre le nazisme pour me soumettre à un autre totalitarisme, fût‑il seulement, en France, intellectuel. En revanche, à la différence de beaucoup d'esprits réputés de gauche, j'applique réellement le marxisme, qui veut que seule l'expérience valide la théorie. Si donc le socialisme n'a marché nulle part, c'est qu'il est vicieux dans son principe. »
A méditer.
Tout le monde, y compris les manifestants les plus virulents et vous-même, si vous êtes un tant soit peu lucide, savez très bien que l'opposition anti-CPE n'est qu'un prétexte , C'est en fait une manip très réussie de la part de ceux qui s'opposent à toutes les réformes qui pourraient modifier ou supprimer les privilèges exorbitants rebaptisés « droits acquis » pour légitimation (« A quand une nouvelle nuit du 4 août 1789 qui abolirait les nouveaux privilèges de la nouvelle aristocratie fonctionnarisée ? », se demandent une bonne partie de ces 26 millions d'électeurs qui ne sont pas encore descendus dans la rue?) alors que des réformes intelligentes éviteraient probablement à notre pays d'aller dans le mur comme il le fait allègrement.
Malheureusement, il semble que ce soit ainsi : le président et la rue ont choisi de garder le membre gangrené par la maladie de l'immobilisme aigu teinté d'anti-réformisme ... Il ne nous reste plus,à nous qui refusons le vote par vocifération, qu'a attendre résignés que le pourrissement gagne le corps tout entier... avant qu'il ne meure définitivement.
Merci à tous les complices de cet empoisonnement !! .
Je suppose que la plupart des Québécois n'en font pas partie, et que la distance et le fait d'être situés hors de la zone d'intoxication médiatique hexagonale intense leur permettent d'apprécier les évènements un peu plus sainement. Ils ne connaissent pas leur chance !
Bernard MICHEL
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