Quand on lui a demandé si quelqu'un pouvait répondre à une question en français, Doug Ford a répondu «pas maintenant», en anglais.
Le gouvernement de l’Ontario est critiqué pour son incapacité à communiquer et à répondre en français à des questions lors des conférences de presse quotidiennes du premier ministre Doug Ford sur la pandémie de COVID-19.
Pendant la rencontre de presse de vendredi dernier, la journaliste Émilie Pelletier a demandé en anglais au premier ministre Ford si quelqu’un pouvait répondre en français à sa question. Le journal «Le Droit» signale que le premier ministre a simplement répliqué ″pas maintenant″, en anglais.
Même si la traduction simultanée de ces conférences de presse est offerte chaque jour, la Commissaire aux services en français de l’Ontario, Kelly Burke, a mentionné en entrevue à Radio-Canada qu’elle avait reçu des plaintes à ce sujet.
Le député de Mushkegowuk-Baie-James Guy Bourgoin, du Nouveau Parti démocratique (NPD), qui est porte-parole de l’opposition pour les Affaires francophones, a ajouté que cette question relevait des droits de la minorité de langue française.
Dans une note récente, l’Ombudsman de l’Ontario, Paul Dubé, de qui relève la Commissaire aux services en français de l’Ontario, a rappelé que Mme Burke avait écrit au premier ministre Ford pour lui souligner l’importance accrue de communiquer les messages gouvernementaux en français ainsi qu’en anglais durant la crise de la COVID-19.
M. Dubé affirme que dans sa réponse, le premier ministre s’est engagé à veiller à ce que toutes les informations sur la COVID-19 soient communiquées dans les deux langues et à ce que les ministres s’expriment en français dans la mesure du possible lors des points de presse.
M. Ford a écrit que les francophones de l’Ontario avaient le droit de recevoir des services de communication en français équivalents à ceux offerts en anglais, et que c’était d’autant plus pertinent en cette période de crise.