Philippe Couillard a profité du 200e anniversaire de la naissance de Georges-Étienne Cartier pour annoncer à Stephen Harper son désir de voir le Québec signer la Constitution canadienne.
«À l’aube du 150e anniversaire du Canada, les Québécois souhaitent que le pacte qui lui a donné naissance soit réaffirmé», a-t-il déclaré hier au Château Frontenac, devant un parterre de politiciens, dont le premier ministre conservateur.
Lorsqu’il a pris la tête du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard a fait du dossier constitutionnel un enjeu important. Il disait souhaiter que le Québec intègre formellement la fédération canadienne pour 2017, à l’occasion du 150e anniversaire de la Confédération canadienne. Durant la dernière campagne électorale, le chef libéral a tenté d’évacuer cette question qui lui collait à la peau.
Reconnaissance de la nation
Appelé hier à discourir sur le thème du fédéralisme canadien devant son homologue fédéral, le premier ministre québécois est revenu à la charge.
Philippe Couillard a d’abord tenu à saluer le geste du gouvernement conservateur d’avoir reconnu, en 2006, que les Québécois forment une nation au sein du Canada. «Néanmoins, la construction d’un pays n’est jamais terminée», a insisté le chef libéral.
Stephen Harper n’a toutefois pas l’intention de se lancer dans cette aventure. «Nous croyons que la priorité des Canadiens, y compris des Québécois, est l’économie et la création d’emplois. Nous allons continuer à exercer un fédéralisme respectueux du Québec et de ses champs de compétence, mais nous n’avons pas l’intention de rouvrir la Constitution», a fait savoir le bureau du chef conservateur peu après l’événement.
La vision de harper
Le premier ministre conservateur a lui aussi exposé sa vision du fédéralisme lorsqu’il s’est adressé aux convives réunis au Château Frontenac pour le dévoilement d’une plaque commémorative en l’honneur de Georges-Étienne Cartier, l’un des Pères de la Confédération.
Stephen Harper soutient que son gouvernement obéit à l’esprit de la Confédération en respectant les juridictions et l’autonomie des provinces. «Est-ce que ça veut dire que toutes les provinces et tous les territoires vont obtenir tout de suite tout ce qu’ils désirent tout le temps? Bien sûr que non», a ajouté du même souffle le premier ministre du Canada.
Selon lui, le Canada fonctionne parce que «les partenaires de la fédération n’ont pas seulement défendu leurs intérêts particuliers, ils ont aussi eu la sagesse de collaborer pour assurer la prospérité et la sécurité de tous les Canadiens».
RENCONTRE AVEC HARPER
Couillard parle encore de la Constitution
Il souhaite que le Québec la signe d’ici 2017, malgré les réticences de Stephen Harper
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