Couillard nie avoir menti sur ses liens avec Marc-Yvan Côté

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Et Fournier attaque le Journal de Montréal et PKP les accusant de faire de la politique plutôt que de la nouvelle






Le premier ministre Philippe Couillard nie avoir menti fin mars sur sa relation avec l’ex-collecteur de fonds tombé en disgrâce Marc-Yvan Côté.


 

Avant de briguer la chefferie du Parti libéral du Québec, M. Couillard a entretenu une correspondance avec l’ex-ministre banni à vie du Parti libéral du Canada en raison de sa participation dans le scandale des commandites.


 

Il l’a notamment invité à sa résidence du Lac-Saint-Jean au printemps 2012, après qu’il eut été éclaboussé dans le reportage « Anguille sous Roche » diffusé à l’émission Enquête de Radio-Canada, a révélé Le Journal de Montréal mercredi matin.

 


12 avril 2012. L’ancien ministre de la Santé invite M. Côté à participer à une séance de remue-méninges sur les médias à son domicile de Saint-Félicien. « J’ai essayé de t’appeler par [sic] ton cell afin de discuter des médias, etc. Enfin, si tu as le goût d’en parler avec un ami et de “brainstormer”, ne te gêne pas », avait-il écrit dans un message coiffé du titre : « Bon... » M. Côté le remercie quelques heures plus tard pour le « renouvellement de [son] amitié ». « Cela me permet de passer des moments difficiles [sic]. Je te téléphone la semaine prochaine », ajoute-t-il. « Parfait, “any time”. Et si tu veux monter au lac relaxer, la porte est ouverte ! » répond enfin M. Couillard.



« De quoi le futur chef du Parti libéral pouvait bien avoir envie de “brainstormer” avec le déshonorant récidiviste Marc-Yvan Côté ? » a demandé le député caquiste Éric Caire, dans le Salon bleu.

 


« Je ne mets pas les gens à la poubelle. Je ne les renie pas. Je leur donne un droit de parole et je veux les écouter. J’ai offert ça à M. Côté, de venir me voir et d’en parler, comment il vit ça, qu’est-ce qu’il voit là-dedans », a déclaré M. Couillard lors de la période des questions.


 

En mars dernier, le chef du gouvernement n’avait pourtant dit mot de cette invitation lancée à M. Côté en 2012. « Quand vous n’étiez plus en politique [2008-2012], vous avez eu des rapports avec Marc-Yvan Côté ? » lui avait demandé un reporter. « Je me souviens peut-être de l’avoir croisé une fois à un souper-bénéfice d’une rivière de pêche, mais c’est tout », avait-il répondu.


 

Un journaliste a demandé mercredi avant-midi au chef du gouvernement s’il avait, à ce moment-là, menti. M. Couillard a rétorqué « Ben voyons donc », avant de s’engouffrer dans la salle des premiers ministres où étaient réunis les élus libéraux.


 

Voyez la réaction du ministre Pierre Moreau aux révélations de ce matin.


 


 

Le chef de l’opposition officielle, Jean-François Lisée, soutient que M. Couillard a berné la population sur sa relation d’amitié avec M. Côté, qui a d’ailleurs été présent à son mariage avec Suzanne Pilote en 2005. « Ses courriels démontrent bien que, lorsqu’il y a un organisateur libéral, chassé du Parti libéral du Canada, qui est impliqué dans de nouvelles accusations graves, le réflexe de M. Couillard, ce n’est pas de s’en inquiéter et de s’en scandaliser, son réflexe, c’est d’appeler son ami puis dire : “Ah ! Ça doit aller mal pour toi. Est-ce que je peux te prêter mon chalet ?” Et je n’ai pas besoin d’en rajouter, là. La liste de ses déclarations contradictoires sur un sujet précis, ses rapports avec Marc-Yvan Côté sont, à sa face même, le récit de quelqu’un qui ne cherche pas la vérité, mais qui cherche à cacher la vérité », a-t-il déclaré lors d’un point de presse en matinée.


 

À ses yeux, M. Couillard a « zéro crédibilité » en matière d’éthique.


 

« Philippe Couillard est un menteur », a lâché l’élu solidaire Amir Khadir dans le foyer de l’Hôtel du Parlement. « Le premier ministre devient en quelque sorte le premier menteur du Québec. […] Je le dis aussi brutalement parce qu’il faut, je pense, arrêter d’être gêné », a-t-il affirmé dans un impromptu de presse. Le député de Mercier soupçonne M. Couillard d’avoir entretenu, entre 2008 et 2012, de soi-disant liens d’amitié avec M. Côté, dont il « [connaissait] très bien [l]es compétences pour amasser de l’argent », au cas où il briguerait la chefferie du PLQ. « Si, en 2012, il avait décidé de tourner la page sur le passé corrompu du Parti libéral, il n’aurait jamais appelé […] Marc-Yvan Côté, a poursuivi M. Khadir. On ne peut pas accepter cet ultime mensonge. »



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