Où est Philippe? Après avoir clamé, afin de favoriser son élection, que le Parti libéral n’était plus le même, notre premier ministre se range derrière son prédécesseur Jean Charest qui affirme avoir dirigé un gouvernement honnête. Il appuie ainsi tacitement l’ex-ministre Normandeau et la stratégie de collectes de fonds mise en place par Marc Bibeau au temps de monsieur Charest.
Pour une très grande majorité de citoyens, le gouvernement Charest a toutes les apparences d’un gouvernement corrompu. À tort ou à raison, monsieur Charest et sa suite ont été condamnés par le tribunal de l’opinion publique et il sera difficile pour notre ex-premier ministre de se refaire une virginité qui lui permettra d’accéder à des fonctions ou à un rôle public de premier plan.
Les libéraux semblaient l’avoir très bien compris et avaient sérieusement revampé leur image afin d’être dissociés le plus possible de l’ère Charest. D’ailleurs, cette attitude a été maintenue jusqu’à tout récemment, monsieur Couillard a même poussé l’audace de s’attribuer les mérites de l’assainissement des mœurs électoraux en ayant l’air d’assumer la paternité de lois adoptées sous le règne péquiste.
Piégé par son prédécesseur, qu’il peut difficilement désavouer sans se tirer dans le pied, monsieur Couillard dilue cette nouvelle teinte qui avait été appliquée au Parti libéral pour faire patte blanche. En endossant Jean Charest, le premier ministre fait voler en éclats la stratégie déployée depuis plus de deux ans pour faire croire que le PLQ avait fait le ménage et qu’il était d’une nouvelle mouture. En fait, il donne raison au proverbe: «Chassez le naturel et il revient au galop».
Cette déclaration s’ajoute à celle de la ministre Rita de Santis et au comportement erratique du ministre Hamad. Nous avons devant nous un gouvernement qui s’emploie à banaliser des actions vivement désapprouvées par la population et qui finalement ressemble de plus en plus au précédent gouvernement libéral. Les masques tombent et cela nous laisse entrevoir une équipe prête à tout pour s’arroger le pouvoir, y compris préserver un trésor mal acquis et tronquer la vérité.
Un tel comportement laissera bien peu d’espoir à ceux, comme le Mouvement démocratie nouvelle, qui rêvent d’une réforme du mode de scrutin reflétant mieux les volontés de la majorité de la population. Avides de pouvoir pour leurs propres bénéfices, les dirigeants libéraux n’auront pas de scrupule à maintenir des règles qui le leur assurent avec la minorité de la population.
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