Les intérêts de QS ne sont pas nécessairement les intérêts du Québec

Contre la proportionnelle

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Tribune libre

Contre la proportionnelle


Mathieu Bock-Côté écrit le 18 août 2019: "Christian Dufour nous invite à considérer que notre mode de scrutin nous a bien servis et pourrait globalement nous servir encore. Même s’il est d’origine britannique, les Québécois se le sont approprié pour exprimer leur volonté collective, et sont parvenus à progresser en en faisant un bon outil à leur service.

Les Québécois le connaissent spontanément et savent comment l’utiliser. Ils l’ont confirmé en revenant aux dernières élections au bipartisme, pour congédier le gouvernement libéral antinationaliste de Philippe Couillard.

Plus encore, le mode de scrutin permet la formation d’un pouvoir politique fort, indispensable au maintien d’une petite nation francophone comme la nôtre en Amérique. Inversement, au nom de la représentation de toutes les nuances idéologiques qui composent une société, on peut en venir à la fragmenter à un point tel qu’elle deviendra politiquement impuissante. Les petits partis enfermés dans leur système idéologique rigide sont moins portés au compromis que les partis-coalitions. L’exemple de Québec solidaire est là pour nous en convaincre."


Le 16 août 2019, sur ma page FB, j'ai écrit :


« La proportionnelle donnerait plus de pouvoirs à des gens qui en ont déjà trop c'est-à-dire les Anglophones et à QS, la gauche la plus bête du monde. Les raisons qui font que Trudeau y a renoncé sont aussi bonnes pour Legault. »


Qu'est-ce que MBC pense de la proportionnelle? En disant que Christian Dufour a de bons arguments, il semble l'approuver. Soit dit en passant et de manière polémique, les partisans de la proportionnelle sont des docteurs en mathématique: ils croient qu'ils sont habilités à nous donner des leçons de démocratie. Ceux qui sont contre la proportionnelle font de la politique...québécoise. Parlant de mathématiques, une question: était-il normal que des immigrants qui venaient d'arriver au Québec et qui venaient de prêter serment à la Reine d'Angleterre et d'être reçus citoyens canadiens à la va vite en 1995 (voir "le référendum volé" de Robin Philpot) aient pu aller voter NON au référendum de 1995? Puisqu'on parle de démocratie... Et les intérêts de QS et de Paul Cliche  ne sont pas nécessairement les intérêts du Québec. (On sait que Paul Cliche a passé la dernière campagne électorale à essayer de convaicnre les vieux de ne pas voter pour Jean-François Lisée dans Rosemont.)



Robert Barberis-Gervais



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2 commentaires

  • Marc-Antoine Deschênes Répondre

    16 septembre 2019

    Les intérêts de QS ont déjà été ceux de l'ADQ, du PQ et de la CAQ.  Ce n'est pas que QS qui va bénéficier de cette réforme mais tous les partis sauf le PLQ pour qui ses appuis sont concentrés dans les mêmes régions.  Avec ce mode de scrutin, il serait presqu'impossible pour le PLQ de prendre le pouvoir majoritairement.  Pour les autres, ça dépendrait du niveau d'appui.  Pour l'instant, je trouve ce système injuste où un parti qui a eu 37% d'appui(et moins si on considère ceux qui ne votent pas comme des citoyens aussi) gouverne pour 100% des Québécois.



    Avec la proportionnelle mixte avec compensation régionale, il y aurait des compromis de tous les partis pour faire fonctionner le parlement.  Les alliances(et les pactes électoraux style PQ-QS) auraient beaucoup plus de chance de fonctionner.  Un gouvernement de coalition aussi serait intéressant.  Des élections plus souvent? Ok let's go!  Je vote une fois tous les 4 ans et j'ai l'impression de gaspiller mon vote car justement il n'est pas entendu.  Nous avons 2 droits en tant qu'électeurs : celui de voter et celui de se présenter aux élections.  Aucun problème à ce qu'on vote le plus souvent possible!


    • François Ricard Répondre

      25 septembre 2019

      En notre système parlementaire d'inspiration britannique, quelque soit le mode de scrutin, on gaspille son vote. Nos élus doivent nécessairement tous dire comme le chef, agir comme le chef, approuver toutes les décisions du chef. Nos élus sont nôtres que le jour du vote. Après, tous les jours, ils appartiennent au chef.
      Nous n'avons qu'une pseudo-démocratie.Dans un régime vraiment démocratique, il y a une nette séparation entre les trois pouvoirs: législatif, exécutif et judiciaire.
      En notre système, les mêmes personnes occupent les postes législatif et exécutif.