Comment von der Leyen et Macron déchirent à belles dents la souveraineté si précieuse de la France

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Provincialisation de la France


Les Français ignoraient qu’en votant Macron, ils avaient élu… Ursula von der Leyen. Comme dans un théâtre de Guignol, la présidente de la Commission européenne surgit de plus en plus souvent à la place du Président français. Elle prend des pouvoirs de plus en plus extravagants, des décisions de plus en plus arbitraires, investit des champs de plus en plus larges et de plus en plus sensibles, le tout, rappelons-le, sans le moindre mandat du peuple français, mais avec la bénédiction empressée de l’Élysée. Une situation dramatique pour le pays.


L’affaire des économies de gaz qui vient de surgir est emblématique de la servitude volontaire de notre pays et de ses dirigeants. L’Union européenne demande aux États membres, dont la France, peu dépendante du gaz russe, de réduire leur consommation de 15 %. Ce n’est pas tant le geste qui choque - la nécessité d’économiser du gaz peut être nécessaire -, c’est l’origine de cette décision, une décision européenne sur la base du volontariat des États… « pour l’instant ». Tout est dans le « pour l’instant ». La matraque européenne menace de plonger la dans le froid.


Autre décision, toujours sur fond de crise énergétique. Pour parer aux mesures de rétorsion du vilain Monsieur Poutine, voilà que l’Europe se jette entre les bras du charmant président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, à la tête d’une belle dictature autoritaire et copieusement corrompue, ce que personne ne conteste. Il faut donc admettre qu’aux yeux de la Commission, Aliyev est bien plus recommandable que Poutine...


Plus grave encore, la Commission européenne va se charger des achats d’armes en commun ! Des acquisitions réglées au-dessus des États membres et donc de la France, à la demande de Thierry Breton. On se pince…


Enfin, encore plus grave, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné, la semaine dernière, la Grèce qui avait fait respecter sa souveraineté élémentaire, celle de ses frontières, en repoussant des bateaux de migrants venus illégalement sur ses côtes.


C’est donc une attaque en règle contre la souveraineté des États que l’Union européenne déploie en pleine touffeur estivale, avec la bénédiction d’Emmanuel Macron. « Aujourd’hui, von der Leyen est extrêmement agressive, très autoritaire, et lancée dans une centralisation bureaucratique inédite », confirme le député européen et vice-président de Reconquête Jérôme Rivière auprès de Boulevard Voltaire. Pour lui, von der Leyen a renversé la prééminence des États et de l’Europe. « La Commission peut traditionnellement se saisir dans des domaines de compétences partagées, quand l’intérêt collectif des États est en jeu. Mais désormais, c’est "Je décide les domaines que je laisse à la compétence des États". Von der Leyen renverse le principe de subsidiarité », poursuit Jérôme Rivière.


Autant dire que nos présidents européens ressemblent de plus en plus à des fantoches, comme le perçoit une bonne partie de leur peuple. Ce passage de pouvoir silencieux des nations à l'Europe fait peser sur l’avenir de la une lourde menace. Sur le plan militaire, par exemple. Car les armements dont la France a besoin « ne sont pas des produits comme les autres », rappelle Jérôme Rivière. Ils dépendent de l’armement déjà détenu, de la taille de nos armées, de notre stratégie, des menaces spécifiques. Avec cette centralisation, « on va aboutir à un gâchis car la Lettonie, l’Allemagne, l’Espagne ou la n’ont pas les mêmes besoins » dans ce domaine. Un grand pays comme la France peut-il accepter cela ?


Le constat est simple. Les États de la vieille Europe et pas seulement la France n’ont plus ni le désir ni la force de résister à l’autorité expansionniste de Bruxelles. « Le chancelier allemand Olaf Scholz, par exemple, est complètement absent de la scène internationale, remarque le député européen de Reconquête. Macron est très déstabilisé par sa défaite aux législatives, sa présidence de l’Europe s’est soldée sur pas grand-chose », ajoute-t-il. Pour l’Europe, Macron est un Président affaibli, en sursis. Le champ est libre pour la Commission et ses hordes de fonctionnaires. « Les États se laissent faire », déplore Rivière.


Ils ont pris le pouvoir, ceux qui disaient « l’Europe, l’Europe, l’Europe en sautant comme des cabris », moqués par de Gaulle. Une simple visite sur le site de l’Élysée donne une idée des capacités de résistance de celui que la France a élu pour présider à ses destinées et assurer sa souveraineté. On peut y lire : « L’Europe seule peut assurer une souveraineté réelle, c’est-à-dire notre capacité à exister dans le monde actuel pour y défendre nos valeurs et nos intérêts. Il y a une souveraineté européenne à construire et il y a la nécessité de la construire. » Avec de tels défenseurs, la souveraineté et l’indépendance de notre pays n’ont plus besoin d’ennemis… Et pourtant, elles n'en ont jamais eu autant !