La culture mondialisée

Colonisé, cocu et content... !

L'anglais comme langue de « libération » (sic)

Chronique de Richard Le Hir


Nous y voilà ! L'anglomanie rampante se montre maintenant à visage découvert, et la France, terre des « Lumières », semble en pleine panne de courant au moment où Flammarion publie « Mainstream », une « enquête sur la culture mondialisée », comme si une telle chose pouvait ne pas être une autre Tour de Babel dont la bible nous raconte justement le sort pitoyable.
Ce brûlot, car c'en est bien un, propose rien de moins que l'abandon du français au profit de l'anglais, sans l'usage duquel « il n'est plus possible d'exister dans le monde d'aujourd'hui ». Et l'auteur, un certain Frédéric Martel, qui s'est d'abord fait connaître au cabinet de l'ancienne ministre socialiste Martine Aubry, qui a été attaché culturel à l'ambassade de France à Washington et animateur sur France Culture, de nous citer une série de faits et de statistiques désolantes pour démontrer que la bataille pour la défense du français est ringarde et illusoire, tant la supériorité de l'anglais est avérée.
Dire que ce zigoto a été attaché culturel dans une ambassade de France ! C'est un cheval de Troie à lui tout seul, et le pauvre imbécile, en extase devant sa « découverte » et dont on se serait cru en droit de s'attendre à un niveau d'érudition un peu plus élevé, ne semble même pas se rendre compte de tout ce que sa proposition comporte d'aliénation, de soumission, de capitulation, de reddition et de sujétion à un impérialisme dominant qui de toute façon tire à sa fin.
***
Au Québec, confrontés depuis deux siècles et demi à la menace de perdre notre langue, notre culture et notre identité (c'est dans cet ordre que se fait le passage dans le tordeur), nous sommes autrement plus vigilants que les Français et nous connaissons le caractère insidieux et répétitif des assauts de l'anglais (dernière cible en date : la chanson). Nous connaissons aussi le chant des sirènes de l'assimilation qui, à coups de mots comme « in », « cool », « trendy », « mainstream », « soft », « hard », « light », et autres, tentent de nous faire renoncer à ce que nous sommes pour nous réduire au seul état qui les intéresse, celui de consommateurs des produits qu'ils fabriquent ou qu'ils nous vendent.
Pourtant, depuis que le monde est monde, nous devrions avoir appris qu'à chaque fois que nous renonçons à quelque chose, c'est au bénéfice de quelqu'un d'autre, et comme ce quelqu'un d'autre n'est pas nous, nous sommes nécessairement les dindons de cette mauvaise farce qui n'est en fait rien d'autre qu'une escroquerie (relire Le corbeau et le renard de La Fontaine).
Et cet imbécile de Frédéric Martel tente de nous vendre que la France serait encore la France sans le français... C'est comme de dire que le Québec serait encore le Québec sans le français. Le Québec de quelqu'un peut-être, mais pas le nôtre.
Auteur : Richard Le Hir


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13 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    19 juillet 2010

    L'anglais, personnellement, je crois qu'on devrait le voir comme le latin était vu, après la chute de l'Empire romain.
    Les habitants de différents pays d'Europe, pouvaient entre eux parler latin, et se comprendre. Et pendant longtemps, les documents ayant trait aux affaires de l'état, tout comme les thèses, dans les universités de tout l'Occident, étaient rédigés en latin.
    Je crois que l'idéal demeure de bien maîtriser notre langue française, et d'apprendre ensuite d'autres langues (pas seulement l'anglais!)...
    Mais dans différentes situations, le fait de parler anglais permet à des gens de cultures très différentes, ayant en commun l'anglais comme langue seconde, de communiquer.

    C'est tout. Chacun conserve sa langue maternelle!
    De suggérer que la population française adopte en bloc l'anglais, et que le français soit abandonné... comment dire? C'est idiot, bien sûr, mais d'un point de vue moral, je crois qu'un diplomate français suggérant pareille chose, mériterait presque d'être guillotiné sur la place publique, pour renouer avec la façon de faire remontant à la Révolution!

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2010

    Martiel soutient que 47% des Européens parlent anglais. Je ne sais pas où il prend ses chiffres. J'ai fait l'Europe au complet, du Portugal à la Pologne. A part la Hollande, où la grande majorité parle anglais (mais pas tous), l'Allemagne de l'Ouest, où peut-être la moitié parle anglais, les pays scandinaves, où une majorité parle anglais (mais pas tous, surtout en Finlande), je n'ai jamais vu de masses parler anglais au Portugal, en Espagne, en Italie, en Pologne, en Roumanie, en Grèce, en Allemagne de l'Est. D'ailleurs les gars de Rammstein, modestes travailleurs originaires de DDR, qui viennent d'enflammer les Plaines, ont eu besoin d'un interprète à Québec! Oui oui, le groupe heavy metal numéro un en Europe ne parle pas anglais, M. Martel. Et ils chantent en allemand.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2010

    Lorsque la génération de la radio-poubelle de Québec connaîtront les humiliations que nous avons subit avant la loi 101; peut-être comprendront-ils l'importance de défendre sa langue, sa culture et son identité.
    Ils sont nés avec la Charte de la Langue Française ce qui leurs a donné une fausse assurance.
    Nous sommes 2% de la population en Amérique du Nord.Notre nombre nous oblige à la vigilance.Si un jour, nous disparaissions en tant que peuple, il y aura une cause et celle-ci sera leur propre lâcheté.

  • Gilles Bousquet Répondre

    18 juillet 2010

    M. Boivin écrit : «ce genre d’individus qui, s’il avait vécu sous l’occupation allemande aurait passé à la langue allemande, et qui, probablement, dans une trentaine d’années, sera disposé à passer à la langue chinoise.»
    La langue allemande n’a jamais eu l’envergure internationale de l’anglais, actuellement. Ni le chinois, ni le japonais, ne deviendront des langues universelles, Leurs caractéristiques et peu étendus à l’extérieur de leurs frontières indiquent bien la chose.

  • Gaston Boivin Répondre

    18 juillet 2010

    Il est né en 1967 ce grand sage aux propos capitulars.Il n'a pas vécu le combat acharné de la résistance française à l'occupation allemande: Tant de souffrances, de blessures et de sang pour protéger, dans l'héroisme et l'honneur, l'existence de la nation dans lequel il vit et, lui, nouveau vassal de l'asservissement et de la soumission, sous prétexte de la mondialisation et de l'attraction de la langue du pouvoir anglo-saxon qui s'en fait le prometteur intéressé, il est disposé, dans le déshonneur du refus de combattre, à capituler, tant il est subjugué, presque magnétisé par cette opération genre coup de force, au point d'être consentant à abdiquer sa langue et d'inciter ses compatriotes à en faire autant.
    Certains des commentaires faisant suite à ses propos dans "Le Point" laissent entendre qu'il est probablement de ce genre d'individus qui, s'il avait vécu sous l'occupation allemande aurait passé à la langue allemande, et qui, probablement, dans une trentaine d'années, sera disposé à passer à la langue chinoise. Personnellement, je ne le crois pas. Je suis plutôt d'avis qu'il est né à l'époque d'une propagande insidieuse et présente partout qui, sous prétexte d'ouverture au monde et de réussite, laisse entendre que la vie doit se vivre en anglais. Je suis convaincu que les Francais, comme le démontrent d'ailleurs les opinions émises en commentaire à cet article du "Point" sont peu impressionnés par les propos de monsieur Martel. Mais, moi, ce qui m'inquiète, c'est de réaliser que, tant au Québec qu'en France, de plus en plus de jeunes semblent convaincus que la réussite se façonne en anglais.
    Des âneries que ces propos de monsieur Martel. Mais en termes d'aneries de la semaine, il est battu, et par une avance confortable, par les propos de notre très libérale et provinciale ministre responsable de la protection de la langue française et de l'application de la loi 101, madame Christine Saint-Pierre, laquelle, elle aussi du haut de sa sagesse, largement influencée par l'électorat anglophone de son parti qui assure depuis plusieurs années la réélection de sa députation au pouvoir, a déclaré le plus sérieusement du monde ces propos on ne peut plus méprisants pour la très grande majorité des étudiants québécois qu fréquentent déjà un Cégep francophone: "Les jeunes québécois n'accepteront pas de se faire imposer le Cégep en français, une mesure qui ne correspond pas à leur ouverture sur le monde." Bon dieu, qui donc, au Québec, va protéger la langue française contre la ministre responsable de la langue française et de l'application de la loi 101?!

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2010

    Il faut se souvenir de Jacques Ferron. Celui-ci ne méprisait aucune langue. Ce ne sont pas les langues qui s’asservissent les unes les autres mais ceux qui les « utilisent ». La beauté des langues témoigne de la beauté des gens. Quand on parle de la domination de l’anglais, il faut comprendre la domination d’une idéologie. La glose des langues n’incrimine jamais une langue, sa syntaxe, sa grammaire, ses codes. Prôner l’anglais ne reflète que l’air du temps, celui du totalitarisme voué de toute manière à l’abrutissement dont il est le digne représentant. Je ne suis absolument pas inquiet pour les langues. Le territoire est vaste et les peuples foisonnants.
    Certes, le centre est occupé mais vide (c’est sa caractéristique). Il faut cesser de s’en prendre à la masse et opter pour la Résistance. On ne peut toiser de face le Monstre idéologique? Il faut alors donner dans la subtilité, dans l’esquive. Entrainer la langue (ses ennemis) dans ses propres pièges. Et ce n’est que dans la traduction qu’on peut faire s’aimer les langues.
    Derrière la hiérarchie des langues se cache l’asservissement des peuples. Ainsi, chaque mot compte. Chaque phrase marie. Chaque idée fait vivre.
    Qui martèle (Frédéric « Martel ») une langue universelle dévoile son indigence et sa singulière pauvreté culturelle. Certes, les nouveaux riches (ces indigents de la diversité, du métissage) pullulent. Et les excroissances politiques enflent comme des champignons vénéneux. Il suffit de ne pas les cueillir et de les laisser tout simplement pourrir. Donner de l’importance au gamin en crise conduit au fascisme…
    André Meloche
    P.S. Devant la bêtise, il faut faire preuve de patience. Celle-ci finira bien par disparaître lorsque les temps froids surviendront. Car la bêtise ne supporte pas la réalité!

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2010

    Ce Martel fait partie d'une classe à part de salopards qui a toujours existé en France. Nous en avons connu de ces imbéciles qui entretiennent une fascination morbide entre autre, pour les ita-unis et qui ne réalisent pas qu'ils vivent dans le plus beau pays au monde.
    Ces français sont souvent incultes et sous-scolarisés. Ils ne sont attirés que par l'Amérique de l'argent et du profit. Je pourrais vous donner des noms.
    On les reconnait habituellement de la façon suivante. Ils débarquent à Québec ou à Montréal. Ils y passent deux jours puis le reste du séjour se passe à New-York. Tous ces gens qui répondent à ce pattern étaient des gens non-politisée et non-articulés.
    Le français qui aime sa patrie n'idolâtre pas l'Amérique. Il vient au Québec avec à l'esprit cet amour de la Nouvelle-France perdue. Il a le goût de connaître ses frères québécois et d'être reçu dans leur foyer.
    Des français comme Martel; ce sont des insignifiants tout comme Clothaire Rapaille dont la seule patrie est l'argent.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2010

    La république (française) est à la dérive. Elle ne réussit plus à garder sous son drapeau, malgré sa grrrande ouverture, sa grrrande tolérance tous les nouveaux immigrants, et ce, depuis des générations maintenant, sinon des siècles.
    Elle ne parvient plus à neutraliser ses puissants lobbies anti-français qu'elle a tolérés en son sein depuis des décades. Le ver est dans la pomme depuis longtemps.
    C'est sans doute ce qui nous arrivera bientôt.
    Assez décevant et inquiétant que tout cela!

  • Benjamin Trottier Répondre

    18 juillet 2010

    Ce pauvre type est décidément le roi des colonisés... C'est purement misérable d'entendre des âneries pareilles... Vous ouvrir sur le monde parce que vous parlez l'anglais ? Laissez-moi rire, il y a 920 millions de personnes dans le monde approximativement qui parlent l'anglais (langue première, seconde ou tierce), et il y a près de 7 milliards d'habitants sur Terre, alors faite la moyenne ! Pourquoi choisir d'affaiblir volontairement une si belle langue pour s'ouvrir à... une personne sur sept ? Il y a autant de gens sur Terre qui parle le français que d'autres parlent le russe ou le portugais, mais curieusement, ce type de comportement des plus colonisés semble n'être que l'apanage des Français ?

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2010

    Je suis allé lire cet article sur Le Point. J'ai d'abord eu la bouche ouverte tant j'étais ahuri de ce que je lisais. Puis je me suis mis à rire. Ce gars là est carrément fou à lier.
    Puis j'ai lu les commentaire des internautes et je dirais que les cousins dans leur ensemble m'ont rassuré. Ouf!
    Comme vous dites «cet imbécile de Frédéric Martel tente de nous vendre que la France serait encore la France sans le français».
    Mais restons sur nos gardes, nous avons aussi nos malades, tels Rozon qui apparemment se prépare à entrer à l'hôtel de Ville de Môrial. Méchant malade celui-là, atteint de la même maladie que Martel et donc anglomane forcené.
    Quant à Martel je trouve que ce serait un bon candidat pour une place de choix parmi les candidats au prestigieux prix de la Carpette anglaise. Et àen fait à lire son texte je pense que le seul autre espace qu'il lui puisse à occuper, c'est sous le tapis.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2010

    Eh bien ce pauvre Martel, il peut toujours essayer de convaincre les Français de parler anglais ! Ne parlons pas des entreprises qu travaillent pour des multinationales y compris l'industrie de disque par exemple, non, parlons du Français lambda, le Français de la France profonde, celui de notre douce France.. n'ayez aucune inquiétude depuis votre beau Québec, ce n'est pas demain la veille que cela se produira .. Si vous nous connaissiez mieux, si vous les connaissiez ces Français-là vous ne pourriez que partir d'un grand éclat de rire !
    Non "la France des Lumières n'est pas en panne de courant", elle en a vu d'autres... et les Frédéric Martel passeront, elle, elle sera toujours là ! tant d'autres hurluberlus pourront toujours essayer de nous vendre, comme lui, leurs idées lumineuses... hum, disons pour être plus exact .. foireuses !..

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2010

    Sauf qu'en France encore en 2010 il n'existe pas un seul média anglophone au Québec c'est 60% de médias anglophones et en France ces anglicisés angliciseurs de service sont une mode de débile de menteurs et de zigottos populaires .
    En plus sur terre depuis 20 ans l'anglais recule en nombre de locuteurs ayant passé de 12% à 10% et même aux USA il recule face aux Latinos dans tous les États du Sud .
    La France est francophone à 100% et personne en France peut y vivre sans parler français .

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2010

    Tout est dit et bien dit...
    et que les colonisés, cocus et contents québécois
    se le tiennent pour dit ..aussi!