Chine : un journaliste condamné à 15 ans de prison pour avoir «dénigré» le parti communiste

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Ne jamais oublier ce qu'est le totalitarisme communiste



Le blogueur Chen Jieren a également été condamné à une amende d’un million d’euros « pour le crime de provocation aux troubles, d’extorsion, de commerce illégal et de corruption ».



Un journaliste chinois, qui selon la justice avait notamment « dénigré » le Parti communiste au pouvoir ainsi que le gouvernement, a été condamné à une lourde sentence de 15 ans de prison.




Le blogueur Chen Jieren, ancien salarié du très officiel Quotidien du Peuple, a été condamné jeudi par le tribunal populaire du comté de Guiyang, dans la province du Hunan (centre), a annoncé la cour dans un communiqué diffusé en ligne.




Le journaliste a été condamné « pour le crime de provocation aux troubles, d'extorsion, de commerce illégal et de corruption », selon le tribunal, qui lui a également infligé une amende de 7 millions de yuans (près d'un million d'euros).





CHRD人权捍卫者@CHRDnet


China must immediately & unconditionally release journalist + his family members/associates. Chen was sentenced to heavy 15yr prison term today in chilling signal to Chinese online independent commentators & citizen jounalists @RSF_en @CPJAsia https://www.nchrd.org/2020/04/china-release-journalist-chen-jieren-imprisoned-for-15-years-for-criticising-ccp/ …



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Ce journaliste reconnu a été arrêté en juillet 2018 après avoir mis en cause sur son site la compétence de deux cadres du Parti communiste chinois, en les accusant de corruption. Son épouse et ses deux frères, ainsi que deux de ses collaboratrices, avaient également été arrêtés.




Dans ses attendus, le tribunal déclare que depuis 2015, le condamné avait diffusé sur les réseaux sociaux de « fausses informations » dans le but de soutirer par chantage des fonds à des personnes mises en cause dans ses articles.




Il a aussi « attaqué et dénigré le Parti et le gouvernement, les organes judiciaires et leur personnel », selon la cour.




Dans un communiqué, l'association Chinese Human Rights Defenders (CHRD) a appelé Pékin à libérer immédiatement le journaliste. Elle rappelle que le journaliste avait travaillé auparavant au Quotidien de la jeunesse, au Quotidien de Pékin et au Quotidien du peuple, l'organe du parti au pouvoir. Autant de publications dont il a été renvoyé pour des articles critiques à l'égard du régime.




« La lourde sanction infligée à M. Chen adresse un avertissement clair aux blogueurs indépendants et aux journalistes citoyens », a commenté CHRD.