J’ai la manie, chaque fois que nos médias diabolisent avec insistance une personnalité politique de grande influence, de m’en approcher pour mieux en saisir la réalité. Chavez, ce président du Venezuela, est l’un de ceux-là.
Tôt ce matin, en parcourant les nouvelles du jour sur divers sites internet, je me suis retrouvé en présence de Chavez, s’adressant à son peuple, tout juste avant son départ à Cuba pour une autre intervention chirurgicale relative à son cancer.
Déclaration d'amour du Président Hugo Chavez à... par librepenseur007
Pendant 20 minutes, j’ai vu et entendu un homme, un père de famille, un leader politique, un patriote, un amant de son peuple, de l’indépendance, de la justice, de la vérité, de la grande Amérique de Bolivar.
La vidéo, étant sous-titrée en français, j’ai pensé que plusieurs y trouveraient inspiration tant du côté des valeurs humaines que du côté des aspirations politiques.
Chávez, à la fois patriote et citoyen du monde, peut aussi s'avérer, je crois, une inspiration pour notre détermination à aller de l’avant avec notre projet d’indépendance du Québec. À tous et toutes d’en apprécier la pertinence.
Je crois que chaque peuple a de ces leaders qui lui sont donnés, à des moments précis de son histoire, pour franchir les étapes cruciales dans sa marche vers la plénitude de son indépendance et souveraineté culturelles, politiques et économiques.
Chavez a été et est toujours un leader hors du commun qui a su (et sait toujours) affranchir son Pays du joug de ceux qui l'exploitaient (et qui désirent toujours le ré-exploiter).
De notre côté, si par le passé nous avons eu de grands patriotes et, plus récemment, un René Lévesque, il est bien possible que surgissent, en ces temps que sont de nouveau les nôtres, un ou une autre de ces grands leaders profondément amoureux du Québec et de son Peuple.
Ils ou elles se caractériseront par leur indépendance et la constance dans leurs actions au service des attentes et des droits fondamentaux des Québécois et Québécoises. Ils ou elles seront toujours de véritables porteurs du pouvoir du peuple pour le peuple.
La diabolisation que certains médias font de l’homme ne parvient pas à dissimuler toute l’humanité qui en surgit.
Oscar Fortin
Québec, le 7 mars 2012-03-07
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4 commentaires
Oscar Fortin Répondre
8 mars 2012Frédéric Picard: vous me posez une question et la réponse qui me vient spontanément à l'esprit est la suivante: Chavez a toujours fait la différence entre les peuples et les gouvernants. Autant il est anti impérialiste, de cet impérialisme « oligarchique » qui impose le néolibéralisme sur lequel il a plein contrôle, autant il est amoureux des peuples et sensible aux problèmes qu'ils vivent. C'est vrai pour le peuple des États-Unis comme pour le peuple canadien et Québécois. En 2000, il était d'ailleurs venu au sommet des Amériques, où il avait eu l'occasion de constater les groupes parallèles aux chefs d'États qui avaient discuté en lieu à part, des problèmes qui se posaient à nos sociétés. Il avait même proposé à cette occasion que les chefs d’État des Amériques se fassent les promoteurs de la démocratie participative. Ce fut, évidemment, rejeté. Mais à bien y penser, il rappelait que la véritable démocratie est celle dont non seulement le pouvoir émane du peuple mais celle dont l’exercice du pouvoir est en fonction des intérêts fondamentaux du peuple. L’analyse qu’il fait de la démocratie dont se font les apôtres les pouvoirs dominants de nos sociétés est que cette dernière s’approprie le pouvoir du peuple pour le convertir en un pouvoir des oligarchies qui transforment l’État en un outil qui doit servir avant tout leurs intérêts. Chavez dit que ce pouvoir de l’État doit d’abord et avant tout servir les intérêts du peuple et non ceux des oligarchies. Les ressources et les institutions d’un État démocratique doivent servir en priorité les exigences du Bien commun. Qu’il y ait des oligarchies, ça ne fait pas problème, mais qu’elles s’imposent comme priorités dans la gestion d’un État, là est tout le problème. Au Venezuela beaucoup d’entreprises privées ont compris le message et se sont ajustées. D’autres, ayant l’habitude de s’imposer à l’État, ont la vie plus difficile. Les intérêts du peuple doivent passer avant tous les autres et ses richesses doivent servir prioritairement à satisfaire en partie ses besoins. Voilà bien brièvement ce qui me vient à l’esprit. En ce sens Chavez est le symbole de la démocratie telle que définit dans le petit Larousse: le pouvoir du peuple pour le peuple.
Frédéric Picard Répondre
8 mars 2012Chavez n'est pas le démon que dépeignent nos médias. Il n'a pas recours à des entourloupes de démocratie, comme en Russie. La preuve étant dans l'existence (et la prolifération) de médias totalement hostiles au Chavisme sur le sol Vénézuelien.
On peut le critiquer: Ses mission pourraient être plus efficaces, sa rhétorique est grossière, simpliste (USA=Diabolo) et remplie de bonhommie. Mais Chavez n'est pas un dictateur.
Monsieur Fortin, vous qui avez étudié l'homme, savez-vous quelle est l'opinion de Chavez sur le Canada de Harper et sur le Québec ?
Archives de Vigile Répondre
8 mars 2012Son discours ressemble à un message d'adieu. J'espère que non! À chaque fois je je l'écoute parler, il vient me chercher et me donne envie de me battre pour un Québec meilleur, pour un Québec, maître chez lui. La route sera difficile, car elle résistera à la soumission au Nouvel Ordre Mondial qui nous fait miroiter la mondialisation heureuse, la liberté du libre échange, la démocratie planétaire, le casino des banques et des bourses, le rejet de tout socialisme étatique, etc.
Marius MORIN
Serge Charbonneau Répondre
8 mars 2012En premier, un grand merci à M. Fortin pour nous faire connaître ce discours. Presqu'un discours de grand départ !
Un discours qui, en plus de tenter avec acharnement de mettre en mots les sentiments qui de par leur intensité s'en trouvent dépourvu, nous souligne habillement les luttes vénézuéliennes passées pour en arriver à ce présent toujours à construire et à ces objectifs futurs à atteindre.
Chávez a fait faire des pas de géants à son Pays. Ce Pays que certains exploitaient honteusement.
La lutte a été intense et sans relâche, elle le demeure et elle va le demeurer.
Monsieur Fortin titre:
« La diabolisation s’évapore vite »
Il termine en disant:
«La diabolisation que certains médias font de l’homme ne parvient pas à dissimuler toute l’humanité qui en surgit.»
C'est grâce à des initiatives comme celle de M. Fortin que la diabolisation peut s'évaporer vite.
C'est grâce à Vigile qui permet à Monsieur Fortin de diffuser son message.
C'est grâce à ce merveilleux outil qu'est internet que nous pouvons prendre conscience que Hugo Chávez n'est pas vraiment un gros verrat qui se fait élire frauduleusement (un autre!).
Oui, la diabolisation n'a aucune prise lorsqu'on connaît bien la plupart de ces Êtres Humains que l'on diabolise.
Par contre, les médias mettent tout en œuvre pour nous empêcher de connaître ces gens qu'ils s'appliquent à diaboliser.
Sans ce fabuleux internet «libre» jamais nous ne pourrions voir et entendre ce discours.
Nous aurions simplement la vision imposée par nos médias.
Ceux qui n'ont jamais entendu les discours de Chávez, ceux qui n'ont jamais visité le Venezuela de ses barrios à ses plages en discutant avec ses habitants, ceux qui n'ont jamais rien vu ni entendu d'autre que ce que nous rapporte nos médias idéologiques, eh bien, pour eux, malheureusement Chávez est un dictateur de la pire espèce et non pas un Homme qui a donné sa vie pour son Pays et surtout pour le bien-être de tous ses concitoyens et des plus démunis du monde entier (entre autres exemple: livraison de pétrole bon marché aux quartiers défavorisés de New-York http://www.paperblog.fr/343808/le-president-venezuelien-hugo-chavez-fait-livrer-du-fuel-gratuitement-dans-des-quartiers-defavorises-des-etats-unis/ )
Il est vrai que «La diabolisation que certains médias font de l’homme ne parvient pas à dissimuler toute l’humanité qui en surgit.»
mais il faut être bien conscient que les médias ne diffusent pas ces discours qui nous font comprendre qui sont réellement ceux qu'ils diabolisent. Cette technique efficace est contrée par des sites essentiels comme Vigile. Il faut aussi être conscient que c'est le lectorat de Vigile (et de quelques autres sites "alternatifs"), lectorat malheureusement trop réduit par rapport au lectorat des médias de masse, qui est sensibilisé à la déshumanisation.
Malheureusement, la diabolisation que certains médias font de Chávez demeure tout de même toujours assez efficace. Cette diabolisation pour plusieurs est à peine égratignée par les douze années de preuves que nous présentent les réalisations de la révolution bolivarienne.
La technique de cacher la réalité et de cacher les gens pour les diaboliser…
Nier les réalisations.
Cacher les discours.
Pendant la guerre de Libye, avant que l'on assassine son Président, même le site de l'ONU a fait disparaître le discours de Kadhafi à l'ouverture de la 64e session en 2009
http://www.un.org/en/ga/64/generaldebate/LY.shtml
La déshumanisation est l'un des principaux objectifs de toute propagande.
Aujourd'hui, Laura-Julie Perreault dans La Presse s'applique à déshumaniser Asma Assad (on insinue que cette femme est sous l'emprise psychologique de son immonde (sic) mari, bref que c'est une conne!)
http://www.cyberpresse.ca/international/201203/07/01-4503497-femmes-de-dictateur.php
Oui, ça nous prend des gens comme Monsieur Fortin pour nous débusquer des liens nous permettant de mieux connaître ces gens que l'on s'évertue à déshumaniser.
Je ne voudrais pas donner l'impression que je mets tous ces gens exactement sur le même pied d'égalité. Hugo Chávez est, selon moi, un Homme vraiment exceptionnel. Un grand Homme au grand cœur et d'une sincérité exemplaire.
Concernant les autres, les Assad, Kadhafi, Mugabe, Poutine, Ahmadinejad, etc. tous ces gens ont sûrement des défauts. Nous en avons tous. Mais ils ne sont pas les caricatures monstrueuses qui nous sont présentées. On ne tue pas des enfants pour le plaisir de s'accrocher au pouvoir. On ne donne pas du viagra pour s'accrocher au pouvoir.
Merci de nous avoir fait connaître ce discours, M. Fortin.
Désolé d'avoir dérivé un peu dans mon commentaire.
Salutations,
Serge Charbonneau
Québec