Les militants libéraux qui ont assisté au premier débat entre les trois candidats à la direction de leur parti avaient matière à être rassurés. Certes, les échanges n'ont pas été virulents. Il n'y a pas eu non plus de pluie d'idées nouvelles. C'est le propre de ce genre d'exercice.
Néanmoins, Raymond Bachand, Philippe Couillard et Pierre Moreau ont confirmé qu'ils étaient des candidats de calibre, éloquents, informés et bien ancrés dans la philosophie libérale.
Il y a pourtant un aspect des échanges de dimanche qui a dû - ou qui aurait dû - en décevoir certains. Avec une étonnante désinvolture, les trois candidats se sont empressés de prendre leurs distances de la politique du gouvernement Charest au cours de la crise étudiante du printemps dernier.
Bien sûr, MM. Bachand et Moreau ont continué de soutenir que les universités sont sous-financées et que les étudiants devraient faire leur part. La position de M. Couillard était beaucoup plus timide, lui qui s'est interrogé sur le «besoin réel d'un financement additionnel».
L'ancien ministre de la Santé s'est ainsi approché dangereusement de l'attitude du gouvernement péquiste à cet égard. On ne peut qu'être d'accord avec la réplique de Raymond Bachand: «Ça n'a pas de bon sens, ce que tu dis. Ça fait 8 ou 10 ans que tout le monde s'entend sur le fait que nos universités ont besoin de centaines de millions additionnels.»
Par ailleurs, chacun des trois candidats a fait savoir que s'il avait été à la place de Jean Charest, il aurait géré la crise différemment. Il aurait été préférable, ont-ils dit en choeur, d'établir un meilleur dialogue avec les représentants étudiants. Or, la réalité, c'est qu'aucune forme de dialogue, fut-il ouvert, transparent, sympathique ou doucereux n'aurait dénoué la crise, pour la simple raison que les leaders étudiants et leurs supporters n'étaient pas à la recherche d'un compromis.
Leur bataille était idéologique et politique. Il s'agissait d'obtenir la capitulation du gouvernement sur la hausse des droits et à défaut, voire en priorité, de l'affaiblir au point où sa défaite, par la voie des urnes ou autrement, deviendrait inévitable.
Ce n'est pas pour rien qu'outre les associations étudiantes, les partis d'opposition, les syndicats, les artistes et les écologistes - tous rêvant depuis 2003 de se libérer des libéraux, oh-oh - se sont investis dans cette bataille, allant jusqu'à cautionner le vandalisme.
Maintenant que le Parti québécois est au pouvoir, tout ce beau monde a lâché les radicaux de l'ASSÉ. Malgré l'annonce de compressions importantes dans le budget des universités, personne n'a repris les casseroles et la place Émilie-Gamelin est déserte.
S'il y a un dossier où Jean Charest a eu raison pendant ses neuf années de pouvoir, c'est celui de la hausse des droits de scolarité. On se serait attendu à ce qu'au moins là-dessus, les aspirants à sa succession ne le larguent pas aussi lâchement.
Charest largué
Sortez vos mouchoirs... André Pratte s'indigne du sort réservé à Charest par ses anciens ministres !
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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