L’ancien premier ministre Jean Charest doit «absolument» s’expliquer publiquement, estime le gouvernement Marois.
«C’est fondamental. Il a dirigé le Québec pendant près d’une décennie, une décennie perdue en terme d’éthique et d’intégrité à cause de ce vieux régime libéral», a lancé le ministre Pierre Duchesne hier soir à la sortie du conseil des ministres.
Le PQ a sorti l’artillerie lourde pour contre-attaquer sur le dossier de l’intégrité après une semaine passée sur la défensive avec les cas de Claude Blanchet et de la ministre Élaine Zakaïb qui ont mis le gouvernement dans l'embarras.
Un à un, les ministres Jean-François Lisée, Stéphane Bédard et Pierre Duchesne ont critiqué la décision du Parti libéral de demander uninterdit de publication sur le témoignage de l’entrepreneur Louis-Pierre Lafortune concernant Jean Charest.
«Il faudrait savoir. M. Couillard cherche à protéger qui ? Visiblement, il ne cherche pas à protéger les Québécois, ni l’intégrité», a lancé M. Duchesne.
Le «même bon vieux parti libéral»
«Jusqu’à maintenant, ce qu’on voit, c’est le même bon vieux parti libéral avec des requêtes pour éviter que des noms et que des faits soient connus par les gens», a lancé le président du Conseil du trésor Stéphane Bédard.
Il a ajouté que le chef libéral doit «s’expliquer sur le choix qu’il a fait de priver la population de ces informations.»
Jean François Lisée croit de son côté que Philippe Couillard a tenté de «protéger» Jean Charest. «Il avait caché la première perquisition de l’UPAC au siège social du parti. Il a voulu cacher aux Québécois ce témoignage», a-t-il dénoncé.
Lobbyiste anonyme
La CEIC a levé partiellement l’interdit de publication qui date de l’automne dernier, mais le nom du lobbyiste qui aurait reçu le chèque destiné à Jean Charest est toujours protégé.
Le PQ demande maintenant à Philippe Couillard de révéler son identité et de démontrer qu’il a pris des «dispositions» à son égard.
«Il aurait peut-être avantage. J’imagine que lui, il le connaît. Quelle disposition a-t-il pris par rapport à ce lobbyiste. J’imagine que M. Couillard va nous donner ces informations. Je l’invite à le faire rapidement», a lancé Stéphane Bédard.
«Ce lobbyiste dont on ne connaît pas le nom ? Est-il encore au PLQ ? Est-il un officier de M. Couillard ? C’est qui ce lobbyiste qui aurait donné un chèque ?», a ajouté M. Duchesne.
COMMISSION CHARBONNEAU
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