Marc Bellemare aux côtés de Jean Charest, en 2003. Photo: Archives PC

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Jocelyne Richer - Le Parti libéral du Québec (PLQ) ne demandera pas de comptes à l'ex-ministre Marc Bellemare, qui affirme détenir des informations compromettantes sur le financement du parti.
Mercredi, le premier ministre Jean Charest s'est montré surpris par ces allégations. Il a dit que son ancien ministre de la Justice et Procureur général ne l'avait jamais informé de quelque irrégularité que ce soit, ni lorsqu'il était membre du gouvernement, ni par après.
Quoi qu'il en soit, le directeur général des élections (DGE) entend communiquer avec Marc Bellemare pour l'inviter à dévoiler ce qu'il sait, à propos d'importantes sommes d'argent prétendument versées par plusieurs entreprises de construction au PLQ.
En quelques mois à peine, c'est la quatrième fois qu'un ministre ou ex-ministre du gouvernement Charest est invité à s'expliquer au DGE sur les sources de financement du PLQ.
Avant M. Bellemare, les ministres Julie Boulet, Michelle Courchesne et Norman MacMillan, ont tous trois laissé entendre que les entreprises finançaient le parti, ce qui est illégal.
Au cours des derniers jours, dans deux entrevues à des médias de Québec, Marc Bellemare, qui a repris la pratique du droit après son départ de la politique en 2004, a affirmé savoir des choses - sur les liens financiers entre le PLQ et l'industrie de la construction - qui pourraient embarrasser le gouvernement, sans vouloir en dire davantage.
Il a dit qu'il accepterait cependant volontiers de déballer son sac devant une commission d'enquête sur l'industrie de la construction, si une telle instance était instituée.
De son côté, le PLQ encourage l'ex-ministre Bellemare à collaborer avec le DGE et à justifier ses propos. Mais il ne le contactera pas pour lui demander des comptes sur ses allégations.
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Voir aussi http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201003/16/01-4261383-crise-a-la-ftq-le-dge-invite-marc-bellemare.php