Si, comme le dit, M.Duchesneau, les firmes de génie-conseil embauchent les ingénieurs les plus compétents grâce à de meilleures conditions salariales et que les fonctionnaires deviennent des gestionnaires de projets comme s’ils étaient repoussés des détails par faute de moyens, par dépendance ou non-choix, je pense que nous devons admettre au départ que le secteur privée à pris en otage le ministère des transports et des travaux publics…
Il y a eu un déplacement d’exécution de la sphère publique à sphère privée où les fonctionnaires publics deviennent des acheteurs de services et perdent toutes questions de contrôle du produit, de la qualité et du prix. Et lorsqu’en consortium des gens décident de réguler la compétition et saboter le processus d’appel d’offre, on peut croire que la loi du marché qu’applique le secteur privée s’en trouve passablement rentable si le trust se tient ensemble. Que des entreprises puissent contrôler l’octroi de la soumission des travaux publics, les coûts et la durée, il y a lieu de se demander pourquoi le gouvernement ne se porte pas à la défense des deniers publics ou à l’offensive pour la conservation de la sphère publique et de l’État même. Pourquoi à ce point défendre le secteur public ? Entre autre pour ne pas le défendre ce serait de laisser une partie du trésor national, soit taxes et impôts, entre les mains de quelques individus avide de pouvoir et probablement impliqués dans le crime organisé et le blanchiment d’argent. Si en plus l’argent liquide est autant présent dans le milieu que le rapport le sous-entend, le système qui régit le milieu de la construction est non-seulement payant mais également bonifiant.
Le gouvernement, qui ne l’oublions pas a pour mandat premier de gérer les fonds publics, s’en trouve alors drôlement perdant. Tellement drôle que la question qui se pose sachant que le gouvernement est dirigé par des organisations privées, les partis politiques, est la suivante : Es-ce que c’est l’insouciance naïve ou l’intérêt soutenu qui guide les positions et agissements des gens qui agissent au fonctionnement du gouvernement ? Ensuite, est-on capable de croire que le parti politique qui contrôle le gouvernement puisse bénéficier également financièrement de ce système au détriment des intérêts de la masse des contribuables ? Finalement, êtes-vous persuadé que le gouvernement actuel mettra en place une Commission d’Enquête publique qui sera en mesure de pousser aussi loin sur ces allégations avec des noms et des preuves ? Vous avez probablement vos réponses. Je crois dans mon cas que le parti politique qui est élu démocratiquement pour investir et former le gouvernement, le trésorier de l’État, devrait pouvoir être remis en question démocratiquement. Ce système ne se débâtira pas par lui-même…
Steeven Gagné
Ce système ne se débâtira pas de lui-même
Collusion dans la construction
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