Contes et légendes

9 décembre 2009


Le texte ''Contes et légendes'' d'Andrée Ferretti me rappel à quel point nous sommes, malgré notre soumission honorable, fier d'être ce que nous sommes, c'est-à-dire progressiste, égalitaire, démocratique, bref libéral. Mais est-ce là tous le confort ? Pourquoi ne pas plutôt, après avoir eu la liberté, commander le repas principal de l'identité ? Je dirai qu'il s'agirait là d'un pur manque d'appétit.

Andrée Ferretti distingue deux choses fondamentales dans ce texte : notre amour-propre et notre vanité. Ici, la personnification que l'on pourrait en faire ressemble étrangement à celle d'un être humain innocent de son ''être'' mais soucieux de son ''avoir''. Le confort est-il plus important que le ''devenir''pour les québécois ? Ce titre : Le confort et l'indifférence, que nous connaissons à peu près tous, nous démontre clairement ce paradoxe entre l'être et l'avoir. Après avoir eu pouvons-nous être maintenant ? Il faudra donc cesser de croire que nous sommes mieux que d'autres de par nos avoirs. Nous devons savoir que la confiance en soi s'acquière en contruisant une personnalité en accord avec nous-mêmes (nos valeurs), et non selon nos économies et nos possessions, d'ailleurs parfois héritées de d'autres. Ne soyons pas individualiste et matérialiste. Touteofois, la question n'est pas de savoir si nous correspondons à cette grossière épithète ou de nous faire un procès de cupidité.

Il faudra que les québécois apprenent à se connaître davantage. Mais ce n'est pas une question de travailler notre nationalisme par le bas. C'est d'abord et avant-tout une question de leaders politiques, qui feront comprendre à nos compatriotes la valeur intrinsèque du mot ''être'' et de ses responsabilités ! Cessons de se raconter des légendes et des histoires, nous avons besoin de passer de la parole aux actes. Hier le moulin à parole, demain l'action réaliste.

Mais n'oubliez pas que nous manquons d'appétit. Qu'avons-nous au juste ? Un mal de coeur, de tête, un problème digestif ? Comment retrouver cette appétit et cette santé, perdu nous ne savons où en mangeant nous ne savons trop quoi. Peut-être certains peuvent-ils s'en douter ? Mais le savoir clairement es-ce possible ? Et puis quoi encore, es-ce si important ? Peut-être pour ne plus manger de cette chose, effectivement. Mais si nous ne supportons plus ce que nous mangeons, changeons de régime... Bien sûr je ne parle pas de révolution socialiste ou quoi que ce soit mais d'indépendance. Il n'y a dans mes propos rien d'autocratique. Comme Ferretti, je dirai qu'il ne faut pas voir l'attaque comme une menace. Ce que Pierre-Elliot Trudeau a longtemps voulu nous faire croire de par sa définition péjorative du nationalisme québécois. Nous devons passer à l'attaque une fois pour toute. Soyons donc plus affamé dans la conception de notre ''être''. N'ayons pas peur de dire que NOUS SOMMES QUÉBÉCOIS et que nous avons réussis à construire une communauté responsable et mature, enfin !

Comme tout être humain, il nous arrive d'avoir des remises en question. Ne nous admirons pas le visage dans le mirroir honteux du paraître et assumons nos rides naturels et notre maturité. Ce serais la seule fierté que nous pourrions avoir réellement. Notre amour-propore doit donc cesser de se mettre confortablement à l'abri de toutes pluies extérieures ou de comparaisons nuageuses. Soyons réaliste et cessons de nous conter des histoires à nous-mêmes. Parlons-nous, à tous. Que les québécois de toutes classes se parlent afin de renouveller le réalisme politique qui se doit d'être au Québec. Cessons d'avoir mal (sic).