Une arme tenue secrète par la Chine a fait sa première apparition publique ce jeudi, lors d'un défilé de commémoration du 70ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale. Le Dongfeng (vent de l'est) 21D, un missile chinois à très logue longue portée menace de changer l'équilibre des forces dans le Pacifique occidental.
On estime qu'il a une portée de 1.550km et serait capable de voyager à dix fois la vitesse du son, le rendant impossible à intercepter.
Comme un missile balistique intercontinental, le DF-21D se met en orbite mais il manoeuvre en direction de sa cible dès qu'il revient dans l'atmosphère. Il serait capable d'atteindre un bateau en mouvement. La Chine peut en fabriquer 1.200 pour le prix d'un simple avion.
Selon les experts, ces missiles menacent de reléguer les avions de guerre (formant la base de l'actuelle stratégie navale des USA) au rang de reliques.
Selon Ashley Townshend, un chercheur de l'Université de Sydney: "Voici un missile qui ementame véritablement la capacité des USA à déployer son pouvoir militaire au large des côtes chinoises. Il augmente significativement les risques et les coûts".
Les revendications de la Chine sur les eaux territoriales de la Mer Chinoise du Sud sont à l'origine du désaccord entre les deux pays.
Ce missile est un avertissement tonitruant à l'attention des USA que son pouvoir maritime incontesté pourrait être menacé.
Richard Fisher, un expert des missiles au Centre International d'Evaluations et Stratégies, rappelle que la Chine a également lancé récemment un autre missile anti-navire supersonique, pour armer ses bombardiers H-6K. "On commence à voir que des décennies d'investissements militaires chinois produisent des résultats qui changent l'équilibre des forces en faveur de la Chine", dit-il.
On ne sait pas exactement comment se comporterait le DF-21D contre les armes d'un porte-avion moderne. Et même s'il serait difficile de le détruire, les sondes, radars satellites et les autres équipements qu'il nécessite pour se fixer sur une cible demeurent vulnérables à une attaque, conclut le Financial Times.
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