Deux mois après la crise politique sans précédent provoquée par leur tentative de sécession, les séparatistes ont placé à la tête du Parlement catalan un des leurs, Roger Torrent, 38 ans, député de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC).
Les indépendantistes ont élu le 17 janvier un des leurs, Roger Torrent, à la présidence du Parlement catalan, lors d'une première séance parlementaire depuis les élections visant à poser les jalons pour réinvestir Carles Puigdemont comme dirigeant de la région.
L'élu de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), a été désigné président du Parlement par 65 voix contre 56, en l'absence de huit députés sécessionnistes placés en détention ou en exil volontaire à Bruxelles, dont Carles Puigdemont, destitué par Madrid.
Réunie pour la première fois depuis les élections de décembre 2017, la chambre avait été dissoute par le gouvernement central le 27 octobre 2017, après le vote suivi par toute l'Europe d'une déclaration unilatérale d'indépendance – les séparatistes avaient alors proclamé une république indépendante, mort-née. Mariano Rajoy avait immédiatement après la déclaration d’indépendance du président catalan destitué Carles Puigdemont et son exécutif, prenant le contrôle direct de la Catalogne.
Lors des élections régionales de décembre, ils ont obtenu 47,5% des suffrages, soit 70 députés sur 135 grâce à la pondération des voix qui profite aux régions rurales, plus indépendantistes.
La majorité indépendantiste reste toutefois théorique puisque huit des 70 députés de cette tendance se trouvent en prison ou à l'étranger et ne peuvent en principe pas voter.