Sugar Sammy a été sacré Révélation de l’année du 27e festival Juste pour rire avec un numéro dans lequel il provoquait les Québécois. «L’humour n’est pas vraiment drôle s’il n’offense personne. J’aime rendre les gens mal à l’aise.» Payer pour rire jaune, en somme.
«J’ai toujours senti qu’il y avait un froid entre ma culture indienne et la culture québécoise. […] Il n’y avait pas de pont qui reliait nos cultures.» Voulant manifestement corriger la situation, voilà comment il s’y prend pour créer des ponts: «Il y a deux sortes de Québécois. Il y a les Québécois éduqués, cultivés, bien élevés. Et il y a ceux qui ont voté oui.» Et encore: «C'était “cute”, votre petit projet de référendum. C'est là que nous, le vote ethnique, on a su qu'on était passé à ça de l'esclavage.»
On dit Samir Khullar très populaire dans le monde et, bien entendu, chez les Anglo-Québécois (élu «humoriste le plus drôle» trois années de suite par les lecteurs de l’hebdo Mirror), mais inconnu chez les Franco-Québécois, bien qu’il soit un enfant de la loi 101. Et le voilà Révélation de l’année! Ne sommes-nous pas un peu masochistes sur les bords?
Sylvio Le Blanc, Montréal, le 27 juillet 2009
Casser du sucre
«C'était “cute”, votre petit projet de référendum. C'est là que nous, le vote ethnique, on a su qu'on était passé à ça de l'esclavage.»
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