Ça va mal pour les souverainistes!

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Les relations incestueuses de Québec Solidaire et Radio-Canada

Ce serait faire preuve de cécité ou de jovialisme crasse que de ne pas admettre que ça va mal pour nous, souverainistes. Les derniers sondages montrent que les libéraux, s'ils ne progressent pas parmi les francophones, se maintiennent grâce aux votes des non-francophones, malgré leur programme d'austérité qui les affecte pourtant tout autant. Comme le français ne progresse pas et stagne, alors que 60 % des immigrants adultes non-francophones refusent de suivre des cours gratuits de francisation, selon le énième rapport sur la question, on peut facilement supposer qu'à moins d'un revirement majeur, les libéraux vont pouvoir gouverner pendant plusieurs mandats. Quand on sait que la majorité des immigrants s'installent dans la grande région de Montréal, il n'est pas étonnant de constater que Montréal, la métropole du Québec, est en train d'échapper à notre modèle de société, basé sur une langue commune, le français. Surveillez bien comment le libéral Coderre va réussir à surfer sur cette réalité pour se maintenir au pouvoir encore longtemps. Son baroud d'honneur n'aura pas duré longtemps et Trudeau junior l'aura ramené à la raison canadienne.


Récemment, j'ai lu le livre d'un immigrant hongrois arrivé ici à l'âge de onze ans, Rhapsodie québécoise. Akos Verboczy, l'auteur, est le prototype, je dirais, d'un enfant de la loi 101, comme le souligne d'ailleurs le sous-titre de son récit. Il raconte un fait intéressant concernant justement l'apprentissage du français par un immigrant. Comme sa famille s'est installée dans l'ouest de la ville, dans le quartier Côte-des-Neiges, son univers est plutôt anglophone. Mais, loi 101 oblige, tous les enfants d'immigrants doivent recevoir un enseignement en français et fréquenter une école francophone, «une petite ONU [...] sans Québécois de souche, par ailleurs, et pas de petits esquimaux non plus». Jusque-là, pas de problème. Mais au secondaire, ça devient une autre histoire et l'aventure de l'immersion prend des allures de rébellion. Le français y est dénigré constamment, c'est une sous-langue, «un patois malpropre» parlé par des gens sans culture. «Dans mon école multiethnique, j'ai pigé assez vite que pour être in, il fallait parler anglais.»


Le gouvernement du Parti québécois avait proposé à l'époque, mais sans succès, de renforcer la loi 101, afin d'obliger ces mêmes enfants issus de l'immigration à fréquenter, au terme de leurs études secondaires, le cégep francophone, car c'est à cet âge que le jeune étudiant commence à s'intéresser sérieusement à la société dans laquelle il baigne et à consommer la culture dans ses différentes manifestations: théâtre, concert, musique, lecture, bibliothèque, journaux, télévision, cinéma, danse, festival, etc. Comme le dit Akos, «le cégep m'a permis de m'ouvrir sur un autre monde, celui que le ministère de l'Éducation m'avait habilement caché jusque-là: le Québec». Il découvrira notre littérature et notre cinéma, commencera à lire Le Devoir et militera même au Parti québécois. Par contre, tous ses amis choisirent de fréquenter un cégep anglophone et ils sont allés ainsi joindre les rangs de ceux qui ne sauront jamais «what does Quebec wants».


Ça va mal aussi parce que Radio-Canada et La Presse se sont unis pour porter un grand coup au seul chef politique qui propose de faire l'indépendance du Québec, Pierre Karl Péladeau. Celui-ci a eu droit à un tir nourri, sans qu'on daigne même publier in extenso sa réponse et ses explications. Peu importe ce qu'il a à dire pour se justifier et expliquer le contexte, les circonstances, les faits, le mal était fait, il était déjà jugé et condamné. On a même commencé à spéculer sur sa permanence à la tête du Parti québécois, en appelant à la rescousse d'anciens ministres péquistes comme Louise Beaudoin, pour jongler sur sa soi-disant mauvaise gestion et son honnêteté.


Quant à Québec solidaire, ses dirigeants jubilent tout autant que ceux du PLQ. S'est-on questionné sur la messagère radio-canadienne, Madeleine Roy, et sur ses liens très étroits avec la direction de QS? Une petite enquête de ce côté nous apprendrait peut-être qu'il y a là un conflit d'intérêt chez une journaliste qui se targue d'être impartiale. Ce sont nos taxes qui ont payé ce reportage on ne peut plus biaisé (on est en droit de savoir combien ce pétard mouillé nous a coûté), qui s'avère de plus en plus être un règlement de comptes organisé par le tandem PLQ-QS à l'encontre du seul dirigeant politique qui se propose de réaliser l'indépendance du Québec dans les meilleurs délais. 



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