«Ça ne vole pas haut» à l’Assemblée nationale, affirme Catherine Fournier

638a78641a0192d3e37be246e869017c

Il va falloir que les progressiste du PQ s'y habituent : la politique, c'est le conflit !


Le climat de tension à l’Assemblée nationale est palpable depuis quelques jours, particulièrement entre le gouvernement et l’opposition libérale. Une situation dénoncée par la plus jeune députée à Québec, Catherine Fournier, qui appelle ses collègues plus âgés à «faire preuve de hauteur».


Celle qui est assise à quelques mètres des belligérants au Salon bleu ne mâche pas ses mots pour qualifier le climat qui règne sur la colline parlementaire depuis le début de la session. «Ça vole bas», confirme la députée de Marie-Victorin.


«Ça fait deux ans et demi que je suis députée et la période de questions d’hier (jeudi), je crois que c’était la pire que j’ai vue de ma courte carrière», évoque-t-elle.


Car même lorsque les députés n’interviennent pas, certains continuent de s’invectiver à l’intérieur du Salon bleu, une ambiance de travail que déplore l’élue péquiste.


«Je suis assise juste à côté des libéraux, de l’opposition officielle, et ils parlent constamment en même temps que le gouvernement. Et ça va de part et d'autre. On dirait qu’ils sont très rancuniers d’avoir perdu le pouvoir, analyste-t-elle. En même temps, du côté du gouvernement, j’ai l’impression qu’une certaine arrogance commence à prendre place.»


Le président de l’Assemblée nationale François Paradis a dû répéter les appels au calme au cours de la dernière semaine lors de laquelle le climat s’est dégradé. «Ça ne semble pas régler la situation, donc moi j’en appelle aux députés de peut-être respirer un peu», lance Catherine Fournier.








Qui sont les hommes et les femmes derrière nos politiciens? Emmanuelle présente... un balado animé par Emmanuelle Latraverse.





L’élue affirme s’être engagée en politique entre autres pour encourager les citoyens à s’intéresser aux travaux parlementaires et même à s’y engager. Le climat actuel ne fait, au contraire, qu’alimenter le cynisme envers la classe politique, plaide-t-elle.


«C’est important de se dire qu’on est des représentants de la population. Les gens attendent beaucoup de nous. Ne cultivons surtout pas ce cynisme. C’est notre rôle de se monter au-dessus de la mêlée.»


Le livre de Lisée, une surprise


Dans un autre ordre d’idée, la députée a admis avoir été étonnée d’apprendre la publication prochaine d’un livre par l’ex-chef péquiste Jean-François Lisée, qui abordera notamment la débandade du Parti québécois aux dernières élections provinciales.


«Je suis surprise parce que M. Lisée nous avait dit qu’il ne publierait pas de livre sur son passage au Parti québécois», note-t-elle.


La députée péquiste ne s’inquiète pas pour autant de ce qui pourrait être révélé dans ce livre, préférant plutôt dire que chacun est libre de faire son analyse de la défaite du PQ.


«Il a une belle plume, je suis certaine qu’on pourra y trouver des anecdotes intéressantes», lance-t-elle.