Deux mois après sa victoire électorale, Jair Bolsonaro a été officiellement investi à la présidence du Brésil, ce 1er janvier. Les chefs de gouvernement conservateurs hongrois et israélien se sont rendus à Brasilia à cette occasion.
Jair Bolsonaro, vainqueur de l'élection présidentielle brésilienne d'octobre 2018, a été officiellement investi président ce 1er janvier 2019, mettant fin à une série de quatre victoires électorales du Parti des Travailleurs (gauche).
Dans son premier discours de chef d'Etat devant le Congrès, l'ancien député et ancien militaire a évoqué un «pacte national» visant à «libérer définitivement» le Brésil «du joug de la corruption, de la criminalité, de l'irresponsabilité économique et du carcan idéologique».
Il a par ailleurs réitéré son attachement au respect des religions et des «traditions judéo-chrétiennes», tout en affirmant vouloir lutter, notamment, «contre l'idéologie de genre» et le «gigantisme étatique». Il a également évoqué son intention de libéraliser le port d'armes.
«Aujourd'hui est un jour où le peuple commence à se libérer du socialisme et du politiquement correct», a déclaré le nouveau président. Brandissant un drapeau brésilien, l'ancien candidat du Parti social libéral (PSL) a affirmé que «cette bannière ne sera[it] jamais rouge» sauf si «notre sang doit être versé».
Un «grand discours» salué par son homologue américain Donald Trump, qui l'a félicité sur Twitter. «Les Etats-Unis sont avec vous», a assuré au nouveau dirigeant le président des Etats-Unis – pays avec lequel Jair Bolsonaro souhaite que Brasilia renforce sa coopération.
Sur place, peu de dirigeants étrangers en exercice étaient présents ; avaient fait le déplacement, néanmoins, les Premiers ministres conservateurs hongrois et israélien. Benjamin Netanyahou a publié sur Twitter une photographie de l'«accolade chaleureuse» qu'il a échangé avec son «bon ami, le président brésilien élu Jair Bolsonaro».
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Le chef du gouvernement hongrois Viktor Orban a également diffusé une image de sa rencontre avec le nouveau président brésilien, accompagné du message en hongrois et en anglais : «Bonne chance, monsieur le président !»
Jair Bolsonaro, victorieux au deuxième tour avec 55,1% des voix, avait axé sa campagne sur la lutte contre la corruption (et notamment celles de la classe politique et de ses prédécesseurs à la tête du pays) et la criminalité.