On n'entendra pas beaucoup parler des plus récentes données sur la langue issues du recensement de 2006. Dans ce domaine, quand les nouvelles sont bonnes, personne ne s'émeut.
Statistique Canada a publié hier les statistiques portant sur la langue de travail. On y apprend que les Québécois, notamment les immigrants et les anglophones, travaillent de plus en plus en français.
Le léger glissement du français langue maternelle décrit dans un rapport précédent du recensement avait ressuscité le débat linguistique même si ce glissement était l'effet normal d'une immigration accrue. Les chiffres d'hier montrent que malgré l'augmentation du nombre d'immigrants depuis cinq ans, le français a continué de faire des progrès sur les lieux de travail.
La mondialisation a beau nous mettre en contact presque tous les jours avec l'étranger, les Québécois francophones ne sont pas davantage obligés de parler anglais: 96% d'entre eux utilisent surtout leur langue maternelle au travail. Trente et un pour cent (31%) utilisent l'anglais régulièrement, une proportion identique à celle qu'on avait noté en 2001.
Parmi les immigrants, 65% utilisent le plus souvent le français, une hausse comparativement aux 63% de 2001. Le recours à l'anglais parmi les travailleurs immigrants a baissé pendant la même période. On remarque que plus s'écoule le temps depuis leur arrivée chez nous, plus les immigrants travaillent en français. Et, conséquence de la politique québécoise qui privilégie les candidats connaissant le français, les immigrants arrivés plus récemment travaillent davantage dans la langue de Vigneault que leurs prédécesseurs. Néanmoins, l'anglais reste très présent sur les lieux de travail des immigrants, 68% l'employant régulièrement.
Dans l'île de Montréal, que d'aucuns disent en voie d'anglicisation, 9 travailleurs sur 10 utilisent le français le plus souvent ou régulièrement, une proportion stable. Les Québécois anglophones parlent plus que jamais le français au travail: 68% l'emploient régulièrement, contre 65% en 2001. Toutefois, la grande majorité des anglo-Québécois travaillent surtout dans leur langue, ce qui confirme combien leur situation diffère de celle des francophones hors-Québec.
Ce rapport de Statistique Canada révèle que contrairement aux craintes exprimées par plusieurs, le milieu de travail contribue à l'intégration linguistique des immigrants au Québec. Il montre aussi que malgré la participation croissante des entreprises québécoises au commerce international, leurs employés francophones continuent de travailler essentiellement en français.
Ces conclusions devraient faire réfléchir le Parti québécois qui propose d'imposer à des milliers de PME québécoises les obligations que la loi 101 réservait jusqu'ici aux grandes compagnies (comité et programme de francisation). Une mesure aussi lourde pourrait être envisagée si le gouvernement disposait d'informations selon lesquelles le français recule comme langue de travail. Ce n'est pas du tout le cas, au contraire. La politique mise de l'avant par les péquistes ne paraît donc pas opportune.
Bonne nouvelle
Recensement 2006 - langue de travail
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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