Des hausses gênantes

Bombardier dans la disgrâce

Une direction à surveiller

Tribune libre

Bombardier dans la disgrâce

C'est sans équivoque que les citoyens condamnent l'attitude disgracieuse et complètement débranchée de la haute direction de Bombardier. Après avoir mené cette compagnie près de la faillite, oui, près de la faillite par des erreurs administratives dignes d'enfants d'école, ces directeurs suppliaient les gouvernements supérieurs de subventionner à coup de centaines de millions $ pour leur canard boiteux de CSeries. ( Beau nom en anglais )
Pendant ce temps, Bombardier ne se gênait pas pour éliminer 14,500 postes dans le monde. Tout cela résultait d'erreurs venant d'en haut. Notez que les travailleurs d'usine devront toujours, pour leur part, se battre pour des augmentations variant entre 1.5 et 2%. Bref, des grenailles chèrement acquises parfois avec des pancartes dans la rue.
Bien sûr, la haute direction de Bombardier se gardait bien d'annoncer que des augmentations disgracieuses de salaire, cela à la hauteur de 48%, étaient au menu après réception des subventions. Vous vous en doutez bien, cela sans même se promener dans la rue avec des pancartes. Tout un bal en perspective. Le contraire aurait été gênant, très gênant! On s'est plongé clairement et allègrement les deux mains dans l'assiette au beurre jusqu'aux coudes! Qu'en sera-t-il maintenant de la confiance des citoyens envers Bombardier? Ce sera très froid sur un thermomètre. Jadis un fleuron Québécois, maintenant une compagnie à surveiller, pour ne pas dire une direction à surveiller de près.. Oui, Bombardier baigne dans la disgrâce.
Ma fierté à leur égard est tombée très bas.
PS: En dernière nouvelle, un directeur, Pierre Beaudoin, aurait refusé la hausse salariale honteuse.


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5 commentaires

  • Yves Corbeil Répondre

    4 avril 2017

    http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/jean-philippe-decarie/201704/03/01-5084891-embauches-massives-au-siege-social-de-couche-tard.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_jean-philippe-decarie_1787727_section_POS1
    Combien de subventions Alain Bouchard a-t-il quémander au gouvernement. C'est sûr que ça paye pas comme chez les amateurs qui ont pris la relève de Joseph-Armand mais ça dépanne beaucoup de monde sans vampiriser l'état.
    De Canadair à aujourd'hui, en oubliant la période de Canadian Vickers, il serait intéressant que quelqu'un enquête sur ce que les gouvernements au deux paliers ont mis dans la croisière s'amuse de l'aéronautique. Les milliards feraient mal à nos âmes sensibles.
    Oui c'est un créneau majeur de notre économie mais qu'est-ce que celui-ci serait si des gens plus allumés l'avait géré comme du monde, on ne le saura jamais et si la série C décolle pas, le paquebot s'échouera et la famille retournera faire ''dé ski-doo'' à Valcourt avec nos millions.

  • Yves Corbeil Répondre

    3 avril 2017

    J'écoutais Alain Bellemare ce matin chez Mario et franchement tous les hauts dirigeants devraient lui verser 5% de leur salaire ''right fucking now'', ce gars là y va au ''bat'' pour leur sauver le cul sans bon sang, le meilleur pour vendre la salade infecte qu'est devenu ce fleuron (...)

  • Archives de Vigile Répondre

    2 avril 2017

    À la différence de l'auteur, je pense qu'il est toujours très malvenu de moraliser sur les comportements économiques de grandes sociétés. Non seulement parce qu'elles s'identifient au capitalisme, un trait qui serait déjà moins grave si leur capitalisme n'était pas purement apatride et prédateur. Ce dont plusieurs tardent à prendre note. Le Conseil d'administration de Bombardier n'a rien de Québécois, si ce n'est la consonance des noms de famille de ses administrateurs.
    Ce qu'il faut retenir, selon moi, c'est le message économique qu'envoie la direction. Et on aurait tort de prétendre qu'il est improvisé. Au contraire, ce message est clair et net.
    Pour ce qui est du sort de l'entreprise, ils s'en lavent les mains. Ils fermeraient les portes sans état d'âme, et c'est probablement le résultat d'un de leurs froids scénarios. Leur stratégie d'affaires se résume désormais à 1) un miracle chevillé à de nébuleuses perspectives de reprise mondiale 2) presser le citron des fonds publics le plus qu'ils le peuvent par le chantage et le lobbying (Québec a bien voulu jouer les dindons de la farce en notre nom et le fera peut-être encore) et 3) s'en mettre personnellement plein les poches tant que les coffres le permettent. Le message sous-jacent étant que ce ne sera pas eux qui paieront la note des mauvais résultats successifs, voire de la faillite. Nous sommes ici dans le cynisme du «too big to fail», position à partir de laquelle ces durs à cuire savent abuser allègrement. Ces égos démesurés n'ont d'autres intérêts que leur intérêt bien personnel. Et c'est légal !
    La hausse des traitements planifiés (différés aux dernières nouvelles) est un signe clair du manque de confiance des dirigeants dans l'avenir de la société dont ils sont sensés tenir les guides. Dans ce contexte, impossible que les actions boursières du titre repartent à la hausse, impossible que des dividendes soient payées. Le seul conseil pour l'actionnaire avisé est de vendre ses actions pour se mettre à l'abri d'autres pertes.

  • James A. Wilkins Répondre

    2 avril 2017

    L'actionaire de contrôle soit la famille Bonbardier-Beaudoin peut immédiatement reculer sur ces augmentations inacceptables. À eux de désamorcer cette crise de confiance immédiatement avant que leur gouvernance soit entachée à jamais.

  • Yves Corbeil Répondre

    1 avril 2017

    Plus ça change plus c'est pareils,
    On va finir par comprendre, peut-être, il faut bien que ces grands penseurs utiles pour la société québécoise puissent continué à faire prospérer leurs oeuvres tellement créatrices d'emplois pour les travailleurs sans coeur de Lucien. Ces gens là, y veulent juste notre ''bien'' et qu'est-ce qu'on fait nous les impurs, on les critiquent comme les parias que nous sommes.
    Lâchez pas, le Pays s'en vient, tranquillement certes, mais sûrement, ça ne peut faire autrement si on ne provoque pas les choses pour les aider, comme par exemple un ou deux termes de bonne gouvernance péquistes.