Le chef du Parti québécois, André Boisclair, a mis, hier, la souveraineté au coeur de sa campagne électorale.
De passage dans la circonscription de Laurier-Dorion qu'Elsie Lefebvre a arrachée aux libéraux lors d'une l'élection partielle en 2004, le chef péquiste s'est exprimé dans une salle bondée du quartier Villeray devant quelques centaines de militants, dont Jacques Parizeau qui accompagnait son épouse, Lisette Lapointe, candidate dans la circonscription voisine de Crémazie.
«Ce n'est un secret pour personne, mais c'est inspirés du courage, de la détermination, de l'assurance et de la vision de Jacques Parizeau que nous avons fait le choix, nous tous, militants du Parti québécois, de placer la souveraineté au coeur de cette campagne électorale», a-t-il lancé, réitérant qu'il voulait tenir un référendum le plus rapidement possible dans le premier mandat de son gouvernement. «La preuve est faite, a dit M. Boisclair. Nous sommes de fiers souverainistes.»
«La seule opération de maquillage qui est en cours, c'est celle de Jean Charest», dont la seule position constitutionnelle est le statut quo et «qui veut nous rentrer dans le gorge le rapatriement unilatéral de la Constitution de 1982».
Interrogé à la sortie de l'événement, Jacques Parizeau s'est contenté de dire qu'il avait «beaucoup apprécié» le discours de M. Boisclair.
En soirée, André Boisclair a poursuivi sa campagne en participant à l'investiture de l'ex-journaliste Bernard Drainville dans la circonscription de Marie-Victorin sur la rive-sud dans la région de Montréal.
Changer la loi sur l'environnement
Plus tôt en matinée, André Boisclair avait affirmé qu'il voulait forcer les entreprises polluantes à se doter de la technologie la plus avancée pour réduire leurs rejets industriels, ce que la réglementation actuelle ne permet pas.
«Il faut s'assurer que, tout le long d'une vie d'une entreprise, cette entreprise, en toutes circonstances, utilise les meilleures technologies et qu'on fasse en sorte qu'elles aient une planification pour réduire leur rejets industriels», a dit M. Boisclair alors qu'il participait à l'assemblée d'investiture de Diane Lemieux dans la circonscription de Bourget, dans l'est de l'île de Montréal.
Dans un discours prononcé devant une centaine de militants, M. Boisclair a rappelé que la qualité de l'air était telle dans l'est de Montréal que le taux d'hospitalisation des jeunes enfants pour des problèmes respiratoires est beaucoup plus élevé qu'ailleurs.
Les certificats d'autorisation délivrés par le ministère de l'Environnement sont là définitivement. Mais alors que les entreprises, une fois ces certificats obtenus, peuvent continuer de polluer même si les avancées technologiques leur permettraient de réduire leurs rejets industriels, M. Boisclair entend modifier la Loi sur la qualité de l'environnement afin d'obliger les entreprises à se moderniser en conséquence sous peine de sanctions.
Le chef péquiste a cité l'exemple des alumineries qui, grâce au remplacement des anciennes cuves Soderberg, ont pu réduire de façon importante la pollution qu'elles occasionnent. Les alumineries l'ont fait de façon volontaire, mais il est question maintenant d'adopter une réglementation contraignante. La pétrochimie et la sidérurgie sont deux activités qui seraient visées par la réglementation, a souligné M. Boisclair.
Le chef péquiste veut aussi tenir des «milieux récepteurs» de la pollution. Ajouter une entreprise polluante dans l'est de Montréal, ce n'est pas la même chose que de le faire dans un milieu qui est moins saturé, a-t-il indiqué.
André Boisclair s'est aussi engagé à décontaminer les terrains industriels vacants, que ce soit dans l'est de Montréal, dans le sud-est de l'île, à Québec ou à Trois-Rivières.
Le chef péquiste à Montréal
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