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Dernier épisode en date de cette fièvre? Sa suggestion que des élèves de dix ans adoptent des enfants de leur âge victimes de la Shoah. Susceptible de provoquer et de nourrir un sentiment de culpabilité, cette proposition a été vertement critiquée par Simone Veil, ex-déportée, ainsi que par Georges Bensoussan, historien réputé de la Shoah. Venue de nulle part, cette idée fait suite à des propos que l'on qualifiera d'étranges pour rester poli. Ainsi, à Riyad, capitale de l'Arabie saoudite, il a salué «la modération» de l'islam wahhabite alors que la version wahhabite de l'islam a fait plus d'une fois la démonstration de son obscurantisme, de son fanatisme mortifère.
Auparavant, à Rome, Sarkozy est allé jusqu'à déclarer que, «dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé et le pasteur». Bonté divine! Nier aussi brutalement le travail colossal que Jules Ferry et surtout Georges Clemenceau ont accompli pour que la jeunesse soit éduquée par des instituteurs imperméables aux fictions religieuses, c'est sidérant!
Les municipales et la religion combinées au cirque médiatique font qu'aujourd'hui le président est Gros-Jean comme devant. Ce premier ministre qu'il a tout fait pour maintenir dans l'ombre le dépasse largement au championnat de la popularité. Comme quoi, Sarkozy a peut-être mis la politique K.O. La sienne évidemment.
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