FÉDÉRALES 2021

Blanchet accuse ses adversaires d’avoir profité de la Subvention salariale

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La campagne financée par les taxes et impôts des Canadiens


Le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet a accusé lundi les quatre autres partis fédéraux, que sont les libéraux, les conservateurs et les néo-démocrates et les verts, d’avoir profité de la Subvention salariale d’urgence pour « payer des pancartes » électorales.


« Selon les informations dont on dispose, le Parti libéral a touché au total 1,2 million de dollars, avec la Subvention salariale, le Parti conservateur un million, et on ne sait toujours pas combien le NPD a touché », a martelé M. Blanchet lors d’une brève mêlée de presse tenue au parc des Roseraies, dans l’est de Montréal, aux côtés de candidats locaux.


Il affirme que seul le Bloc québécois « n’y a jamais réfléchi », car il préférait réserver ces sommes à « ceux qui en ont besoin », soit les entreprises en difficulté pendant le confinement. « On peut supposer qu’on est de l’ordre de trois millions qui ont été sous-tirés à l’argent destiné aux entreprises et qui sont allés dans les poches des partis pour payer les pancartes », a accusé le bloquiste.


Les néo-démocrates, eux, affirment avoir touché environ 265 000 $ de la Subvention salariale pendant quatre mois. Contrairement à ce qui avait été rapporté en novembre 2020, le parti affirme qu’il ne touche plus à cette subvention depuis septembre, soit deux mois avant. « Le NPD a fait usage de la Subvention salariale d’urgence afin de soutenir ses employés. Nous voulions nous assurer que nos employés puissent continuer de payer leur loyer et mettre du pain sur la table pendant les moments les plus durs de la pandémie », a d’ailleurs rétorqué en après-midi le chef adjoint du parti, Alexandre Boulerice.





 




« Ce programme était destiné aux travailleurs, c’est uniquement à cette fin que ces fonds ont été utilisés. Qu’est-ce que le Bloc fait des droits des travailleurs ? Comment le Bloc a-t-il fait pour payer ses employés, lui ? On le voit, le Bloc veut abandonner les travailleurs en sabrant dans la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) », a renchéri M. Boulerice.


« Nous avons été là pour les Canadiens tout au long de la pandémie, et la subvention salariale d’urgence a permis de protéger plus de 5,3 millions d’emplois à travers le pays. Le Bloc doit s’expliquer sur l’utilisation de l’argent des contribuables à des fins partisanes », a indiqué un porte-parole du Parti libéral du Canada. Lundi, le député d’Honoré-Mercier, Pablo Rodriguez a demandé une enquête aux autorités sur l’utilisation des fonds publics par le Bloc québécois.


Des comptes demandés


Quoiqu’il en soit, le chef bloquiste a multiplié les attaques envers ses adversaires politiques lundi, en particulier les libéraux qui, selon lui, « vont dépenser un million de l’argent des entreprises avant de se faire rembourser 500 000 $ par le Directeur des élections ».


« Je ne demande pas d’enquête. C’est tout fait. On a les données sauf de ceux qui veulent les cacher. On est rendus au jugement. Et le jugement sur la légitimité des libéraux, des conservateurs, du NPD et des Verts d’avoir mis la main sur l’argent des entreprises en difficulté, il sera réservé aux électeurs dans quatre semaines », a poursuivi M. Blanchet, sans donner plus de détails sur la provenance de ses chiffres.


Alain Therrien, le député bloquiste de La Prairie, s’en est quant à lui pris plus vivement au député local dans Honoré-Mercier, le leader sortant du gouvernement Pablo Rodriguez. « Pablo, il serait temps de rembourser. Les donneurs de leçons, à un moment donné, il faut que ça arrête. Et il faut montrer l’exemple. Les fonds publics appartiennent aux entreprises aux OBNL, pas aux partis politiques », a-t-il fustigé.


« Est-ce que M Rodriguez est conscient qu’il a payé ses pancartes avec la Subvention salariale ? La paille et la poutre », a ajouté Yves-François Blanchet à ses côtés. « Les libéraux c’est comme leur ADN, ils voient un panier de bonbons et ils mettent les mains dedans », a aussi ajouté M. Therrien.




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