Chaque jour, nos journalistes accompagnent les chefs des principaux partis dans leur caravane électorale et leurs évènements à travers le Québec. Voici un tour d’horizon, après 21 jours de tournée.
LA TOURNÉE
Partie sur des chapeaux de roues, la caravane de Jean-François Lisée a d’abord voulu consolider ses acquis à Montréal, titillant au passage le vote solidaire de l’île, avant de prendre le large pour la Côte-Nord, la Gaspésie et le Saguenay–Lac-Saint-Jean, des terres fertiles au PQ. Fait plutôt inhabituel pour un chef de parti, M. Lisée s’est rendu à quatre reprises dans son comté de Rosemont, signe que la partie n’est pas gagnée même dans son propre fief face à son rival solidaire Vincent Marissal.
Hyperactif en début de campagne avec son horaire ultrachargé, Lisée a multiplié les activités militantes dans des salles bondées, où les jeunes sont rares.
LE MOMENT FORT
Connu pour ses qualités de stratège, Jean-François Lisée a réussi à enfiler les habits de premier ministre dans le cadre du renouvellement de l’ALENA en initiant un front commun pour défendre le programme québécois de gestion de l’offre. Philippe Couillard, Manon Massé et Jean-François Lisée se sont présentés comme les dignes défenseurs des agriculteurs, laissant le meneur François Legault sur la touche.
LE MOMENT FAIBLE
Les engagements de Jean-François Lisée ont souvent été relégués aux oubliettes en raison des déboires de ses candidats. Le chef péquiste a gaspillé deux jours du marathon électoral à défendre le député sortant Guy Leclair, qui a finalement tiré un trait sur la politique en raison d’une accusation de conduite avec les facultés affaiblies. Jour après jour, les gazouillis passés de sa candidate Michelle Blanc sur les réseaux sociaux attirent également davantage l’attention que ses promesses électorales.
LA STRATÉGIE POUR LE DÉBAT
Plusieurs soirs par semaine, Jean-François Lisée offre un stand-up comique aux militants péquistes venus l’écouter. Chaque fois, sans note, il se lance dans une offensive humoristique à l’endroit de son adversaire François Legault. Après ces nombreuses répétitions, le chef péquiste tentera de séduire l’électorat québécois lors du débat en troquant son image d’intellectuel arrogant au profit de son côté givré.
– Avec la collaboration de Patrick Bellerose