L’historien canado-états-unien Timothy Naftali [1] a soutenu au Téléjournal de Radio-Canada [2] que si le président Joe Biden refuse de céder sa place à un autre candidat, les carottes sont cuites, il ne pourra être remplacé.
Il explique que les primaires sont terminées et que les votants l’ont choisi pour représenter le Parti démocrate à la présidentielle du 5 novembre. Ce choix sera confirmé à la Convention nationale du parti devant se tenir à Chicago du 19 au 22 août [3], habituellement une formalité.
Voilà, s’il maintient sa décision de se présenter, Joe Biden sera encore candidat le 23 août, même si beaucoup de ceux qui ont voté pour lui lors des primaires auront depuis changé d’idée.
Les États-Unis devraient réformer leur système électoral. Mais est-il réformable ?
Sylvio Le Blanc
[2] https://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-week-end/site/episodes/933717/episode-du-5-juillet-2024 Localisation: 20:30.
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1 commentaire
François Champoux Répondre
13 juillet 2024Bonjour M. Sylvio Le Blanc,
L’actuel scénario du parti démocrate américain est une preuve additionnelle que la démocratie est une forme de gouvernance qui peut mettre au pouvoir des incompétents. C’est Aristote qui nous avait avertis de cette possibilité. Ce n’est pas la première fois que cela se produira dans l’histoire moderne des pays qui se disent démocrates, n’est-ce pas? Churchill nous l’avait rappelé en vain.
Lord Acton en avait ajouté pertinemment :
«Le pouvoir tend à corrompre,
le pouvoir absolu corrompt absolument.
Les grands hommes sont presque toujours des hommes mauvais.»
Les Américains devront conjuguer avec leur imperfection démocratique. Les tyrans font peur par leur pouvoir superficiel : c’est Étienne de la Boétie qui nous avait mis en garde contre cette fausse puissance que nous leur donnons.
Définitivement nos institutions «démocratiques» ont des défauts humains qui ne se corrigent pas avec le temps. Et ainsi les guerres humaines prolifèrent. Et ainsi nous les enfants de la démocratie en payons toujours le prix.
Le bon sens n’est pas encore le propre des humains de cette planète. Il faudrait peut-être revenir à des conseils d’humains réunis en rond comme les autochtones pour nous découvrir autre chose de plus pacifique et de moins financier.
Mais les humains aiment plus l’argent que la paix. On ne sait vraiment pas encore comment bien nous gouverner.
Que la paix soit avec vous… et nous tous.
François Champoux, Trois-Rivières