Bernier bashing

Le visage haineux des « Anglais »

Des propos récents de l'ancien ministre conservateur Maxime Bernier lui ont valu une rebuffade du ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, qui l'a accusé de faire du «?Québec bashing?». Hier, le Parti québécois a qualifié les mêmes propos, repris par le ministre Jean-Pierre Blackburn, de «?méprisants?» et «?irrespectueux?» à l'égard des Québécois.
Qu'a donc dit de si terrible le député fédéral de Beauce? Dans un discours prononcé la semaine dernière à Mont-St-Grégoire, en Montérégie, il a constaté que «dans le reste du pays, il y a beaucoup de gens qui perçoivent les Québécois comme des enfants gâtés qui en redemandent toujours». Selon lui, cette perception «découle de politiques irresponsables de la part de gouvernements du Québec qui vivent au-dessus de leurs moyens et qui nous endettent; 40 ans de revendications pour aller chercher toujours plus d'argent dans les poches de nos concitoyens du reste du Canada». Selon M. Bernier, «les choix politiques québécois des 40 dernières années nous ont menés à un cul-de-sac financier. Si on ne change pas rapidement de direction, on se dirige tout droit vers un mur».
Pourquoi tant d'émoi? Maxime Bernier a une vision très négative de l'interventionnisme de l'État. Est-ce interdit, au Québec? Par ailleurs, ce que soutient M. Bernier, bien d'autres l'ont dit avant lui, sous une forme ou sous une autre, des «lucides» à Mario Dumont, en passant par Jean Charest.
[->Comment l'existence humaine peut être possible sans la confiance?]
On accuse le ministre déchu de casser du sucre sur le dos du Québec dans les autres provinces. C'est inexact. Rappelons que ce discours a été prononcé à Mont-St-Grégoire. Au cours des derniers mois, Maxime Bernier a aussi fait des conférences à Ottawa et à Calgary. Là, il a dénoncé l'interventionnisme du gouvernement... fédéral. Personne ne l'a accusé de faire du «Canada bashing».
Au Canada anglais, M. Bernier plaide pour un fédéralisme décentralisé. Et il invite les conservateurs à mieux tenir compte «des particularités et de la sensibilité des Québécois». «Il n'y a qu'au Québec, a-t-il souligné à Ottawa, qu'on retrouve un sentiment largement répandu de faire partie d'une communauté nationale distincte. Une communauté nationale qui est également une minorité au sein du Canada et une minuscule minorité sur le continent.» Québec bashing?
Au lieu de grimper dans les rideaux à la moindre critique des politiques du gouvernement du Québec, les élus de l'Assemblée nationale devraient enfin admettre que certaines de ces politiques nous entraînent, comme le dit Maxime Bernier, «tout droit vers un mur».

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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