La nomination de Bernard Drainville à titre de ministre de l’Éducation me laisse plutôt perplexe pour bien des raisons, la première étant qu’il écope d’un ministère qualifié de prioritaire par François Legault mais où il n’a aucune expertise.
Certes Bernard Drainville est un homme déterminé lorsqu’il aborde un quelconque dossier. Toutefois, cette détermination, en contexte imminent de négociations de conventions collectives des enseignants, pourrait jouer en sa défaveur si elle revêt une position d’inflexibilité qui pourrait se retourner en une forme d’entêtement systémique. De surcroît, ses positions souvent controversées contre les enseignants, dans une récente autre vie à titre d’animateur de radio, n’augurent rien de positif.
Les enseignants, de toute évidence, en ont lourd sur les épaules depuis des années. Les cas d’élèves en difficultés d’apprentissage ne cessent d’augmenter alors que les ressources spécialisées, telles les psychoéducateurs, orthopédagogues et psychologues, ne suivent pas la parade, des défis de taille auxquels sera confronté le nouveau ministre de l’Éducation au cours des négociations.
Parallèlement à ces situations problématiques, se pointe l’école à trois vitesses qui prend de plus en plus d’espace sur la scène médiatique. Comment réagira Bernard Drainville devant ce phénomène émergent? Quelle position adoptera-t-il face au réseau privé en éducation, un dossier chaud s’il en est un? Quelles solutions proposera-t-il pour sortir l’école publique « ordinaire » de la vague de décrocheurs à laquelle elle fait face?
Enfin, le bouillant Bernard Drainville saura-t-il trouver le tact pour s’asseoir posément avec les enseignants en adoptant une démarche de résolution de problème? En un mot, Bernard Drainville est-il l’homme de la situation? En ce qui me concerne, j’émets certaines réticences...
Henri Marineau, enseignant retraité, Québec
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