Une nouvelle de dernière heure m’incite à revenir sur ma chronique L’Iran paradis des femmes, dans laquelle j’ai dénoncé dimanche le Conseil de presse du Québec qui avait retenu un grief d’inexactitude contre moi pour avoir écrit que « les Iraniennes, comme les Saoudiennes, doivent se couvrir de noir, de la tête aux pieds, pour sortir ».
C’était en 2016.
Selon le Conseil, « la chroniqueuse induit une inexactitude qui laisse croire que la réalité est autre que celle constatée par plusieurs observateurs de l’évolution des mœurs iraniennes et perpétue ainsi un préjugé... »
Un préjugé contre une théocratie brutale pro-charia ? Oui, je m’en confesse.
Explications SVP
Si les mœurs iraniennes ont évolué à ce point, j’aimerais que le Conseil de presse m’explique pourquoi l’avocate des droits de l’homme iranienne Nasrin Sotoudeh, qui a défendu entre autres victimes du régime les femmes opposées au voile, vient de recevoir une peine de prison de 33 ans, plus cinq années d’une autre condamnation et 148 coups de fouet.
Ses crimes ? Complot contre la sécurité nationale et insulte à l’ayatollah Khamenei, leader suprême.
L’agence iranienne ISNA avait annoncé six années de réclusion. Son mari, Reza Khandan, a mis les pendules à l’heure, le tout rapporté par Amnesty International et The Guardian.
L’ONU
S’adressant à la Commission de la condition de la femme qui se réunit cette semaine à New York, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a reconnu que la violence à l’égard des femmes augmente, surtout celles qui défendent les droits de la personne.
C’est bien de le dire, mais ce serait bien mieux si l’Iran – et l’Arabie saoudite – ne siégeait pas à la Commission de la condition féminine de l’ONU.
Question de crédibilité.