Au moment où Gilles Taillon prenait la tête de l'ADQ (Action démocratique du Québec avec deux voix de plus que son adversaire Éric Caire , le père spirituel fondateur de ce parti qui se voulait ultra nationaliste de droite, M. Jean Alaire effectuait un virage à 180 degrés au sujet de l'historique résistance québécoise face aux visées exterminatrices et multiculturelles des néo-colonialistes canadian.
En lisant le compte-rendu du document auquel a adhéré un autre ancien souverainiste démissionnaire, Claude Béland, anciennement président du Mouvement Desjardins, j'ai bien failli tomber en bas de ma chaise tant les propos véhiculés par ce groupe de couleuvres rampantes, sans fierté, et pour qui c'est plus confortable de sucer les ennemis que de se tenir debout, sont ahurissantes, Jacques Brel chantait "quand on devient vieux, on devient con" et il ne saurait mieux décrire le groupe des soumis d'Avenir Québec.
Au moment où le gouvernement Charest brade notre patrimoine collectif et nous ment effrontément un peu plus chaque jour, les Illuminés de la démission collective en viennent aux conclusions que voici:
1) Il faut protéger l'intégrité territoriale du Canada et de l'ensemble nord-américain...ce qui renforce la théorie de la réconciliation nationale proposée par ces grands esprits.
2) Pour des raisons économiques, ce qui nous unit (?) doit primer sur ce qui nous divise. Mais qu'est ce donc que cette bébitte qui nous unit à ce point ? Le multiculturalisme, le bilinguisme à sesns unique qui fait que les Québécois francophones sont dorénavant minoritaires à Montréal où les Anglais deviennent de plus en plus arrogants ? Nenni, disent les auteurs qui ne volent pas haut dans les hauteurs de notre histoire marquée de sang et de larmes de nos ancêtres.
3) Le cul Allaire (pardonnez-là. c'est sans doute l'influence irrévérencieuse de mon ami Falardeau) va encore plus loin en nous proposant de "cesser de nous voir comme une entité (pas question de minorité) isolée dans sa bulle...nous pouvons nous réaliser comme nation avec la seule vraie alternative bilingue (comme à Vancouver, Calgary, Winnipeg ou Toronto ?). Je crois rêver, mais c'et bien ce que je lis avec l'impression de remonter dans le temps, celui où les francophones n'avaient jamais droit au chapître à moins d'être vendus contre pièces d'or sale à la fameuse clique du chemin de fer.
4) Constitution de 1982: Les auteurs, du haut de leur stratosphère rampante comme vers de terre, constatent que bon nombre d'esprits éclairés sont d'avis qu'elle est une menace pour le Québec, en particulier à cause du multicultalisme et de la survie de notre langue. Admettant que les jugements de la Cour suprême canadian ont affaibli nos pouvoirs, voici quelles conclusions ils en tirent aussi candidement que pernicieusement.
(a) : Les discussions et querelles sur le fédéralisme et la souveraineté ne sont plus d'actualité. Donc, on les oublie et on passe à aute chose...de plus sérieux.
(b): Il est presque impossible d'amender la constitution canadian. Oh démission quand tu nous tue !
(c) : Nous devons donc vivre ensemble, soumis à cette constitution refusée par tous les partis politiques québécois de l'Assemblée nationale car nous devons nous soummettre à cette loi des lois d'origine britannique. Allez, tous ensemble: Peuple à genoux , n'attends plus ta délivrance.
(d): Il faut donc vivre ensemble (all together) et pourquoi pas chanter uniquement en anglais ? Hein ? Dites-le moi...
(e) Rien de mieux que des ententes administratives pour revendiquer les pouvoirs qui nous sont dus EN FAISANT DES CONCESSIONS... On croit rêver, n'est-ce pas ? Et de faire appel à tous les dirigeants québécois: Il faut tisser des liens avec les décideurs canadian...
(f) Enfin, tant qu'à lécher le derrière des Anglais, il faudra expliquer que l'aotonomie du Québec n'est pas une menace pour les autres provinces. Ben non,voyons donc mon oncle Jean...
Et la meilleure: IL FAUDRA CESSER DE MENACER LE RESTE DU CANADA D'UN RÉFÉRENDUM SANS ISSUE....et il faudra que nos démarches ne puissent jamais être interprétées comme une marche (en marchette, peut-être bien ?) vers l'autonomie complète (oh le vilain mot !). Si un pouvoir est donné au Québec, le même pouvoir devra être donné aux neuf autres province... (Deux nations, c'est FINI), oubliez ça les pauvres rêveurs de pays...
Et la conclusion de ce document incroyablement lâche et défaitiste revient au "profeseur' Guy "The Country" Laforest qui affirme que "si le Québec est dans le Canada pour y rester, alors beaucoup de Québécois devront réapprendre aussi à être des canadiens et donc à dire nous avec ceux qui nous aiment tant, les autres canadian, tout en continuant à dire nous avec les autres Québécois. Brillante et géniale théorie du nous-nous...Nous nous auto-détruisons
Le groupe Allaire comprendrait onze braves personnalités anonymes venues de divers horizon, mais je n'ai trouvé que le nom de Stephen Morgan dans sa brochure de présentation.
Jamais rien lu d'aussi rétrograde, d'aussi à-plat-ventriste depuis fort longtemps. Sont-ils tous tombés sur la tête en assimilant le statut du Québec à une province parmi tant d'autres, relegant aux oubliettes de l'histoire toute la résistance d'une nation opprimée ? Ont-ils été achetés (ce qui ne serait pas une nouveauté dans la tradition historique du fédéralisme ou sont-is tout simplement tombés sur la tête? Toute leur théorie va à l'encontre des légitimes revendications d'un peuple. Vraiment, ces nouveaux curés ne mériteraient que la bastonnade, et encore ce serait peut-être trop jouissif pour ces malheureux politico-masochistes.
Non, je n'en reviens pas...et je me demande bien comment m'en remettre !
PIERRE SCHNEIDER